TER : bientôt plus de contrôleurs dans les rames ?

Plusieurs syndicats d'agents SNCF redoutent la généralisation d'une pratique qui viserait à supprimer les contrôleurs dans les Trains Express Régionaux, comme cela se fait déjà dans les RER parisiens.

Plusieurs syndicats s'inquiètent de cette éventuelle dérive : des TER qui pourraient bientôt rouler sans contrôleur.
Sans doute motivée par des probables économies, cette représenterait, selon Sud Rail, un danger pour les usagers. Car le conducteur serait le seul agent SNCF à bord, vérifiant seulement, grâce à des caméras, qu'aucun objet ou voyageur ne gène la fermeture des portes...

Regardez le reportage de Jean-Claude Lacoste et Guillaume Decaix : 

Interviennent dans ce reportage : 

• Sébastien Tarbe, Délégué Sud-Rail et contrôleur ECT Bordeaux
• Alain Rousset, Président du conseil régional d'Aquitaine

Le principe "EAS"

Le principe de l’EAS (équipement agent seul) c'est une série de contrôles accessible au chauffeur depuis sa cabine grâce à des écrans. Ce système fonctionne à la SNCF, et dans le métro (RATP) en Île-de-France depuis 1986.
Selon les informations d’Europe 1, les formations pour utiliser ce matériel ont commencé depuis plusieurs mois dans de nombreuses régions.
C'est ce qui fait dire aux syndicats que la direction de la SNCF pourrait étendre ce système aux régions et notamment le Rhône-Alpes et l’Auvergne.

La direction de la SNCF n'a pas confirmée cette éventualité.

Un sujet sensible

Au delà du contrôle des billets qui pourrait être fait au coup par coup de façon inopinée, les syndicats estiment que le danger est important car le chauffeur doit s'occuper de la conduite, la fermeture des portes, l’information mais aussi de la prise en charge des usagers et notamment en situation d'incident.

Mais déjà, on peut supposer que la suppression des contrôleurs dans le réseau d'Ile-de-France, n'est pas si exemplaire que cela. Pour SUD-Rail, c'est source d'insécurité. "Le déploiement des trains sans contrôleurs en Île-de-France a des conséquences catastrophiques pour les usagers, vols en réunion, agressions, surcharge, descente sur les voies, activation frauduleuse des signaux d’alarme, etc.".

Une grève est déjà prévue, en Auvergne, à l’appel de SUD-Rail, de la CGT et de la CFDT ce vendredi, et pourrait s'étendre au Rhône-Alpes.