Des rafales de vent à plus de 130 km/h, de la grêle et une intense activité électrique. Cette fameuse nuit du 26 au 27 juillet 2013, Météo France avait émis un bulletin d'alerte orange. En Charente et dans la Vienne, la tempête a causé d'impressionnants dégâts.
131 km/h relevés cette nuit-là à Poitiers, des averses de grêle en Charente, une intense activité électrique, des milliers de foyers privés de courant et de téléphone dans la région. Cette fameuse nuit du 26 au 27 juillet, le Poitou-Charentes a connu un épisode orageux particulièrement intense.Les prévisionnistes de Météo France ne s'y était trompés; ils avaient placé nos quatre départements en alerte orange.
Au petit matin, la Charente et la Vienne se sont réveillés groggys; les habitants constatant parfois d'impressionnants dégâts.
Ainsi dans le quartier Beaulieu à Poitiers, des dizaines d'arbres jonchaient le sol, parfois tombés sur des voitures.
Il avait fallu plusieurs jours pour déblayer les rues du quartier.
A Saint-Benoît, les soeurs de l'abbaye Sainte-Croix ont cru leur dernière heure arriver. Des arbres séculaires ont été déracinés, une toiture s'est envolée. Les soeurs ont évoqué une nuit d'apocalypse.
Le Bois de Saint-Pierre avait aussi dû être fermé, le temps de sécuriser le parc de loisirs jonché d'arbres.
Gros dégâts également dans les forêts de la Vienne. On estime que près de 2 000 hectares de peupliers ont été dévastés. A Marnay, dans la Vienne, Yves de Pas, popiliculteur, nous confiait avoir vu s'envoler en une nuit près de dix années de travail.
(reportage : Thomas Chapuzot / Luc Barré)
Parmi les professions touchées par cette tempête, figuraient aussi les agriculteurs. Des cultures ont été ravagées par les orages. A Thurageau, le vent a même soufflé un hangar. Les propriétaires ont parlé d'un "bruit assourdissant, une tornade".
En Charente, notamment à Cognac et à Ruffec, beaucoup de maisons inondées, des tuiles envolées et des inondations. Les pompiers ont eu fort à faire pour venir en aide aux habitants sinistrés, comme en témoigne le reportage que nous avions tourné au matin du 27 juillet (reportage signé Maxime Ouanas/ Morgane Trégouet)