Le Premier ministre français Manuel Valls a dit mercredi souhaiter une "remise à plat totale" pour obtenir un "rééquilibrage" des relations entre sociétés autoroutières et l'Etat, et affirmé "qu'aucune solution ne doit être exclue". S. Royal est en charge du dossier.
Manuel Valls, qui répondait à l'Assemblée nationale à une question du député (PS) Jean-Paul Chanteguet sur la possibilité de voir l'Etat "recouvrer sa pleine souveraineté sur le service public autoroutier", a aussi indiqué qu'il souhaitait voir les négociations en cours entre le gouvernement et les sociétés concessionnaires aboutir "avant la fin de l'année".Le gouvernement négocie en ce moment avec les sociétés concessionnaires d'autoroutes un plan qui prévoit une prolongation de la durée de leurs contrats, en échange de trois milliards d'euros d'investissement. Ces sociétés sont très critiquées, notamment depuis qu'un rapport de l'Autorité de la concurrence a relevé il y a deux mois une rentabilité de 20% ou plus, sur fond de prix des péages augmentant plus vite que l'inflation depuis la privatisation. Les sociétés font valoir de leur côté que leur rentabilité est bien inférieure car elle doit se calculer sur l'ensemble de la durée de la concession et non d'année en année.
Les tarifs des autoroutes augmentent chaque année au 1er février. Une hausse de 0,57% est prévue l'année prochaine. Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, aussi en charge des transports, a qualifié cette hausse, révélée fin novembre, d'"inadmissible" et assuré que l'autorisation ne serait pas accordée aux sociétés. Ces dernières insistent sur le fait qu'elles ne font que respecter les contrats les liant à l'Etat.