François Bayrou, président du MoDem et ancien ministre de l'Education, a estimé mercredi que Manuel Valls essayait à tort, selon lui, de faire du débat sur la réforme du collège une "querelle droite-gauche".
Le maire centriste de Pau était interrogé par France 2 sur le soutien réaffirmé la veille par le Premier ministre à Najat Vallaud-Belkacem,
dont la réforme est très critiquée.
"Il a essayé de dire que c'est une querelle entre la droite et la gauche et c'est faux", a déclaré François Bayrou. "Il y a autant et heureusement de responsables ou d'écrivains ou de philosophes qui se sont opposés à cette réforme venant de la gauche qu'il y en a venant de la droite".
Il a pointé "deux discours" sur la question de l'éducation : "Pour la gauche, c'est une question de moyens, pour la droite d'autorité. Mais l'une et l'autre passent à côté de l'essentiel".
L'ex-candidat à l'Elysée a à nouveau déploré que l'enseignement des langues anciennes ne soit "plus une discipline", "c'est une atteinte profonde à quelque chose de précieux, les enfants venant de milieux non favorisés ne pourront plus recevoir à l'école ce que jusqu'à maintenant, on leur offrait".
"Notre socle est mis en danger", selon le Béarnais, pour qui "Nicolas Sarkozy, lui aussi, il y a quelques années, avait envisagé de porter atteinte aux langues anciennes" dont l'enseignement était jugé "trop cher".
Pour lui, il faut "retirer" la réforme, et en "reconstruire une différente".