L'affaire Massonnaud devant la cour d'Assises de la Gironde : le policier donne sa version des faits

Légitime défense ou bavure ? La question est au centre du procès qui s'est ouvert ce lundi devant la cour d'Assises de la Gironde à Bordeaux. Un policier comparaît pour avoir mortellement blessé Olivier Massonnaud en 2007 à Poitiers.

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Après douze années de procédure, Jocelyn Chauveau comparaît depuis ce lundi devant la cour d'Assises de la Gironde. En août 2007, il a mortellement blessé Olivier Massonnaud, un poitevin de 38 ans.

Le fonctionnaire de police, qui a toujours invoqué la légitime défense, s'est expliqué sur les circonstances de la mort du père de famille de 38 ans. Lors de son interrogatoire, Jocelyn Chauveau a évoqué quelques souvenirs précis : le mobilier jeté par la fenêtre de la part d'Olivier Massonaud, des traces de sang, des menaces que le "forcené" a prononcé à l'encontre des policiers mais aussi la traque sur les toits de Poitiers. Et surtout, l'accusé est revnu en détails sur "la scène finale" :

Pour moi, il allait planter mon collègue. C'est ce que j'ai ressenti à ce moment-là. Il ne m'a pas laissé le choix. J’ai tiré pour le stopper. J'ai espéré qu'il ne décède pas.

 
Ce lundi, plusieurs témoins se sont succédés à la barre. Le matin, deux proches de l'accusé sont venus étailler l'enquête de personnalité. Tous deux décrivent un homme "diplomate", "posé", qui a "le sens du dialogue" et que la procédure a "abîmé".

En fin de journée, c'est au tour de Robert Danielsson, substitut du procureur au moment des faits, de s'exprimer. Il était présent à côté de la cour quand Olivier Massonaud est décédé. Il raconte :

J'ai entendu les policiers dirent : "Sors de là. Sors de là. Bouge pas. Bouge pas." Puis une détonation. Tout a été très vite, quelques secondes.

La cour de cassation avait remis en cause le non-lieu

Cette longue bataille judiciaire a d'abord abouti à une ordonnance de non-lieu, le 7 février 2013, confirmée en appel en février 2014. Mais l'année suivante, la cour de Cassation a remis en cause le non-lieu accordé au policier et demandé à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux de réexaminer le dossier. 

A Poitiers, le parquet, les juges saisis de l’enquête et la chambre de l’instruction ont conclu à la légitime défense.
A Bordeaux, les magistrats saisis par la Cour de cassation et le parquet ont estimé que les charges étaient suffisantes contre le policier et que le tir n'était pas proportionnel à la menace. En 2016, les magistrats décident de renvoyer le brigadier devant la cour d'Assises de la Gironde.

Marie-Noëlle Missud retrace les circonstances du drame.

Pourquoi l'affaire a t-elle été dépaysée ?
La réponse de Mary Sohier qui suit le procès à Bordeaux.


Premier jour du procès : l'accusé donne sa version des faits. Le reportage :

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