Trois jours de débats qui réunis élus, responsables transports, opérateurs, entrepreneurs, autour des enjeux phares du secteur : accessibilité et financement. L'occasion aussi de présenter une quarantaine de véhicules. C'est l'événement mobilité de l'année 2013.
- Les transports en commun sont de plus en plus plébiscités, mais avec la crise, leur financement pose problème. Le montant des besoins de financement des transports urbains en 2011 était de 7,5 milliards d'euros, estime le GART (Groupement des autorités responsables de transport), présidé par le sénateur-maire (PS) de Strasbourg Roland Ries, qui organise avec l'UTP ces 24es Rencontres nationales du transport public jusqu'a vendredi à Bordeaux.
Regardez le reportage à Bordeaux, qui serait un exemple en matière d'inter modalité selon les spécialistes.
- Au programme de ces rencontres :
- Extension des réseaux vers des zones péri-urbaines,
- hausse des coûts liée à une technicité plus élevée,
- mais aussi diminution du financement public aux collectivités
Une hausse des tarifs préconisée
Les responsables préconisent notamment une hausse des tarifs, accompagnée par des barèmes sociaux. "La situation n'est pas tenable à terme. La hausse des recettes est inférieure à la hausse des dépenses", alerte le président de l'UTP (Union des transports publics) et PDG de l'opérateur Transdev Jean-Marc Janaillac.
Entre 2002 et 2012, la fréquentation des transports publics a augmenté de 27%, mais, sur la même période, le prix moyen d'un ticket à l'unité, sur les réseaux de province, a chuté de 4,4% en euros constants.
En règle générale, les collectivités paient les investissements de départ (aménagement et matériel), puis, financent le déficit d'exploitation. "Pour la première fois au premier semestre 2013, l'offre kilométrique a baissé. La variable d'ajustement a été la diminution de l'offre", ajoute Aurélien Braud, directeur marketing de Keolis, filiale de la SNCF.
Ainsi un client ne paie que 31,5% du coût total de son trajet, le reste étant supporté par les collectivités. Selon Jean-Pierre Farandou, président du groupement d'intérêt économique (GIE) Transports publics, qui regroupe UTP et GART, et président de Keolis, "il y a une vingtaine d'années, les clients
payaient 50% du coût de leur transport" et cela n'a pas eu d'influence sur sur la fréquentation.
Pour tenter d'inverser la tendance, GART et UTP préconisent trois leviers :
- hausse des tarifs,
- aménagements urbains qui facilitent le fonctionnement des transports publics,
- et offre plus attrayante.
Le Salon innovations et avant-premières
L'événement mobilité de l'année 2013 réuni tous les métiers du transport public urbain, interurbain et régional : constructeurs, industriels, équipementiers et sous-traitants, opérateurs, autorités organisatrices ingénierie, mobilier urbain, SAEIV, monétique-billettique, information voyageurs et énergie ainsi que toutes les activités qui complètent la chaîne de mobilité tels que financements, infrastructures, travaux publics, téléphonie, stationnement, etc.Plus de 150 exposants réunis sur 14 000 m2 pour présenter innovations et savoir-faire. Une quarantaine de véhicules seront exposés.