La voix du maire de Bordeaux diffère légèrement de celle du président des Républicains. Là où Nicolas Sarkozy préfère parler de "solidarité", Alain Juppé appelle à l'unité nationale. Il est l'invité du 12/13 en Aquitaine de ce lundi 16 novembre.
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, sont en désaccord sur "l'unité nationale" face aux attentats, l'ancien Premier ministre défendant cette attitude face à un ancien président de la République moins affirmatif.Divergence sémantique
Lors d'une réunion des responsables du parti, le président des Républicains a affirmé qu' "Il ne faut plus parler d'unité nationale" .Nicolas Sarkozy estime que pour les français, cette expression d'"Unité nationale", dix mois après les attentats de janvier n'est plus compréhensible. "
Dimanche soir, sur TF1, M. Sarkozy a légèrement nuancé ce propos, indiquant son approbation de "l'unité nationale, la solidarité nationale" mais "pour une meilleure sécurité, pas simplement pour faire des discours".
Dans la même réunion chez les "Républicains", Alain Juppé a plaidé pour "l'unité nationale"
L'ancien Premier ministre a d'ailleurs développé son point de vue dimanche sur son blog:
après "l'attaque inouïe" de vendredi, il n'y a qu'"une seule riposte: faire bloc", écrit-t-il, ajoutant que "seule une France rassemblée, unie, soudée peut gagner. Des Français rassemblés, unis, soudés autour des autorités qui sont aujourd'hui en charge des destinées de notre pays, le président de la République et le gouvernement."
Et le maire de Bordeaux de préciser que le "soutien" qu'il a apporté est "sans hésitation et sans nuance".