Un peu moins de 200 militants anti-euthanasie ont manifesté samedi à Bordeaux et à Toulouse contre le projet de loi sur la fin de vie qui sera examiné dès lundi à l'Assemblée nationale.
Répondant à l'appel national lancé par le collectif anti-euthanasie "Soulager mais pas tuer", les manifestants étaient 70 environ à Toulouse, brandissant des banderoles où était notamment inscrit: "Non à l'euthanasie masquée".
A Bordeaux, ils étaient une petite centaine (70 selon la police) devant la préfecture, dont quelques anciens des Manif pour tous.
"Il faut maintenir avec force l'interdit de tuer, mais il faut familiariser avec la mort", a résumé Edouard de Montalembert, généraliste bordelais membre de Soulager mais pas tuer, pour qui le développement des soins palliatifs doit être une vraie "dynamique de société".
Le projet de loi sur la fin de vie, qui sera examiné en deuxième lecture dès lundi, instaure le droit à une "sédation profonde et continue" jusqu'à la mort pour les malades conscients dont les traitements sont inefficaces et dont les jours sont comptés, ainsi que pour ceux qui font l'objet de traitements qui les maintiennent artificiellement en vie
Evoquant le sort de Vincent Lambert, pour qui le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne se prononcera vendredi sur un arrêt des soins, Mme Le Lann a estimé qu'il ne s'agissait pas d'un problème de fin de vie. "C'est le problème d'une personne lourdement handicapée mais qui n'est pas victime d'un acharnement thérapeutique", a-t-elle jugé.
"Soulager mais pas tuer" avait appelé à manifester samedi à 11H00 devant les préfectures des 13 nouvelles régions françaises.