Plusieurs centaines de salariés de l'usine Alstom de Belfort mais aussi d'autres sites du constructeur ferroviaire ont manifesté bruyamment mardi devant le siège du groupe à Saint-Ouen pour dire "non à la fermeture" du site franc-comtois. Parmi eux, des salariés de l'usine d'Aytré (17).
300 salariés se sont regroupés ce matin devant les grilles de leur usine d'Aytré, en Charente-Maritime, pour dénoncer le projet de fermeture du site franc-comtois. D'autres salariés d'Aytré avaient pris le train pour rejoindre les manifestant qui protestaient bruyamment devant le siège d'Alstom à Saint-Ouen (93).Au son des cornes de brume, des sifflets et des klaxons, les "Alsthommes", qui étaient un millier selon la CGT, affichaient tous un autocollant "Non à la fermeture", un message répété sur une grande banderole accrochée aux grilles. Une délégation de salariés et représentants syndicaux a été reçue pendant une heure par la direction générale du groupe en France.
On a eu le droit à une nouvelle partie de violon, la même que lors du CCE extraordinaire d'hier".
Olivier Kohler, délégué CFDT de Belfort.
Alstom "remet tout sur les épaules du gouvernement" qui a, selon l'entreprise, "les billes en main", a ajouté son collègue de la CGT David Kaiser en disant craindre un "effet dominos" sur les autres sites français en cas d'arrêt de la production de locomotives à Belfort.
Ingénieur au bureau d'études de Belfort depuis huit ans, Marion Faverger se réjouit de la présence de collègues d'Ornans, Valenciennes, La Rochelle, Le Creusot et Reichshoffen: "ça montre que tous les sites d'Alstom sont solidaires. Le premier en situation critique, c'est Belfort mais tous sont menacés", dit-elle.
Sur tous ces sites, des salariés ont répondu à l'appel à faire grève lancé par l'intersyndicale. A La Rochelle, ils étaient 300 devant les grilles de l'usine, comme on le voit sur ces images signées Joël Bouchon.
Images de Joël Bouchon