Mise en vente depuis 2018 par la municipalité, la bâtisse du XIXe devrait être transformée en gîtes et résidence haut de gamme.
Après plus de quatre années d'attente et pas moins d'une soixantaine de visites, le château de Chancelée a enfin trouvé preneur. L'acte de vente vient d'être signé "après beaucoup de péripéties", annonce Françoise Mesnard, maire de Saint-Jean-d'Angély.
Mise en vente depuis 2018, la bâtisse du XIXe siècle a été rachetée par un assureur rochelais dont l'offre d'achat a été acceptée à l'unanimité par le conseil municipal. Le montant de la transaction fixée à 250.000 euros est bien inférieure à l'estimation établie par les Domaines à 654.000 €, mais la présence de traces d'amiante et de plomb a contraint la municipalité à revoir ses exigences à la baisse.
2 millions d'€ de travaux
Le nouveau propriétaire Frédéric Rasse raconte avoir été séduit par l'histoire et l'esprit du lieu, malgré l'état du bâtiment. "Il n'a de château plus que le nom, il est dans un état lamentable. Mais tout s'y prête pour en faire quelque chose d'exceptionnel" nous confie-t-il. À la hauteur du montant des travaux estimés à 2 millions d'euros.
Son projet est de transformer les lieux pour l'habitation et l'hôtellerie : quelques chambres d'hôtes, une vingtaine de logements à loyer modéré et des gites haut de gamme. Frédéric Rasse n'en est pas à son coup d'essai dans ce domaine. Depuis 2019, il a entamé, avec son épouse, une reconversion en rachetant successivement La Bâtisse Chalou à Aigrefeuille et un château à Marsais.
Mon objectif, c'est de redonner ses lettres de noblesse à Chancelée et que tout soit prêt pour les Thermes annoncés en 2025 à Saint-Jean-d'Angély.
Frédéric Rasse
Avec ses 27 chambres et son parc de 15 hectares, Chancelée a d'abord été la résidence du maire de Saint-Jean-d'Angély, puis un centre d'accueil pour les enfants. Le château était fermé depuis 2016 car il n'était plus aux normes de sécurité. "Le nouveau propriétaire va redonner son lustre à ce petit château et surtout lui redonner vie" s'est émue Françoise Mesnard, Je le remercie du fond du cœur."
Après la friche industrielle des anciennes biscuiteries Brossard, c'est donc un deuxième site emblématique du patrimoine angérien qui va être réhabilité.
Julie Chapman et C. La Calve ont rencontré Frédéric Rasse.