Pour des raisons d'économies et de protection de l'environnement, les points de vente d'électroménager reconditionné connaissent de plus en plus de succès. En Charente-Maritime, un quatrième site vient d'ouvrir à Surgères grâce à un partenariat entre trois associations.
Acheter un lave-vaisselle reconditionné ou faire réparer son propre appareil, c’est l’esprit de l’économie circulaire en plein développement.
L’idée est d’être un outil pour le territoire et pour la population.
Sylvie LeroyerDirectrice d’Aunis GD
En Charente-Maritime, un nouveau point d'électroménager reconditionné vient d’ouvrir à Surgères, c’est le quatrième dans ce département. Un bonus pour les habitants comme l’affirme Sylvie Leroyer, la directrice d’Aunis GD qui gère le site : « L’idée est d’être un outil pour le territoire, pour la population à qui ça évite de faire trente kilomètres pour acheter de la seconde main. »
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Les atouts de ce type d’économie ne sont pas que financiers ou environnementaux puisque des emplois sont également créés pour faire vivre ces points relais. Le site de Surgères s’est ouvert grâce à plusieurs associations spécialisées dans l’insertion et le circuit court et parmi elles, Envie, installée à Périgny, près de la Rochelle. C’est une structure d’insertion où l’on répare et on reconditionne les appareils électroménagers, elle récolte 100 tonnes de matériel par mois. Thierry Leroyer est le directeur d’Envie Charente-Maritime : « L’idée, c’est de proposer à tous les habitants de la Charente-Maritime de pouvoir trouver des produits reconditionnés. Tous les publics arrivent chez nous, de plus en plus de monde et on constate que les personnes sont très préoccupées par l’environnement. Protection de l’environnement par ce qu’on évite des tonnages de déchets et puis économie parce que ça permet d’avoir des produits moins chers qu’en neuf mais avec une garantie. »
Reportage d’Olivier Riou et de Pierre Lahaye

Le système fonctionne grâce à des partenariats locaux comme avec le syndicat mixte Cyclad. Jean Gorioux en est le président : « L’objectif, c’est de faire de la récupération et d’isoler des produits qui puissent servir encore. Pour l’électroménager, en fonction de leur cahier des charges, les agents de notre déchetterie mettent des produits de côté et on les tient à leur disposition. On rentre dans ce cercle vertueux de réduction des déchets, d’économies pour les habitants et de création d’emplois. »
La demande d'électroménager reconditionné est en plein essor, mais l’offre reste encore insuffisante. En Charente-Maritime, deux nouveaux points de vente de ce type doivent voir le jour à Saintes et vers Royan.