Le groupe hospitalier littoral atlantique vient de réactiver le plan blanc dans le cadre de la Covid-19, alors que la Charente maritime est pour l'instant un département où la circulation du virus est limitée. Pourquoi une telle mesure ?
Prévenir plutôt que guérir, c'est un peu la devise de la direction du groupement hospitalier littoral atlantique. Cette semaine, la direction a fait le choix de réactiver le plan blanc dans le cadre de l'épidémie de la Covid-19. Cette décision permet de mettre en place immédiatement des mesures de réorganisation. Par exemple, des formations du personnel prévues prochainement ont été annulées. La securité sanitaire est aussi renforcée par l'interdiction des visites dans les services de médecine et de chirurgie uniquement pour l'hôpital de La Rochelle.
Lors de la première vague, nous étions en confinement. Chez nous, l'hôpital était presque vide. Toutes les opérations avaient été déprogrammées et les urgences étaient désertes. Aujourd'hui, nous accueillons des patients infectés par le coronavirus en plus du reste.
Pour l'instant, avec huit patients hospitalisés, l'hôpital de La Rochelle n'est pas saturé. Mais la présence de malades du Covid nécessite l'ouverture d'une unité dédiée, dès la semaine prochaine, qui permettra d'augmenter la capacité d'accueil.
Les conséquences médicales du confinement commencent aussi à se faire sentir. Certains patients n'ont pas pu bénéficier d'une greffe de rein et doivent aujourd'hui être dyalisés. L'hôpital de La Rochelle a ainsi rajouté des unités de dyalise.
Petite note d'optimisme, le directeur général précise qu'en novembre, comme tous les ans, une unité hivernale sera ouverte. "Cela devrait aller mieux à ce moment là, mais en attendant il faut tenir", conclue Pierre Thépot.
Circulation du coronavirus en Charente maritime au 22 septembre 2020
- Taux d'incidence : 30,1 pour 100.000 habitants
- Nombre d'hospitalisations : 13
- Nombre de patients en réanimation : 3
- Nombre de décès depuis le début de l'épidémie : 53
- Taux de positivité : 2,7 %, soit le 2 eme taux le plus bas en Nouvelle Aquitaine après la Creuse
- La Charente maritime reste classée en "vulnérabilité limitée".