Un couple de restaurateurs installé à Saint-Georges-de-Didonne lance un appel de détresse car il n'a toujours pas reçu les aides gouvernementales. Les gérants du restaurant le 730 devaient percevoir 10.000 euros en novembre suivi d'une autre aide financière en décembre mais à ce jour, ils n'ont pas perçu un seul centime.
Pas de prêt, pas d'arrangement
"Depuis le 28 octobre, date à laquelle on nous a ordonné de fermer, nous n'avons rien touché, on avait un peu de trésorerie, donc j'ai payé mon crédit et les charges mais ce mois-ci, je ne peux plus", soupire Julien Chesnais. Le gérant du 730 explique avoir bénéficié d'un prêt garanti par l'Etat lors du premier confinement. "Cette fois-ci la banque m'a fait savoir qu'il n'y aurait pas de prêt ni d'arrangement. Les assurances ne répondent pas non plus", avertit ce restaurateur de Charente-Maritime.
J'avais une moto et je viens de la vendre. Pour moi qui suis motard, c'est un sacré coup dur mais je n'ai pas le choix.
Un appel partagé des milliers de fois
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Sonia Chesnais, gérante du restaurant "Le 730" à Saint-Georges-de-Didonne, avait fait part de son désarroi au lendemain de Noël. La restauratrice, en pleurs, avait alors partagé sa détresse en lançant un cri d'alarme.

"On est restaurateurs, et on a le droit au fonds de solidarité. Mais suite à un bug informatique, on n'a rien touché." Son appel avait alors été vu et partagé des dizaines de milliers de fois.
"Je ne pensais pas qu'il allait être partagé autant, c'est un message pour partager l'émotion, parce qu'on est un peu laissés de côté suite aux promesses du président pour les aides des restaurateurs", confiait alors Sonia Chesnais.
Le 730 est vide depuis le 28 octobre, car la vente à emporter n'est pas rentable.
"Tout le monde nous a lâchés, les assurances, les banques. Ils continuent à prélever, c'est la catastrophe", déplore Julien Chesnais qui explique que personne ne répond à ses appels. "Les grands chefs ont dû toucher de l'argent car on ne les entend plus dans les médias" constate le commerçant.
C'est compliqué et c'est rageant, nous, les petits on n'a rien, il faudrait qu'on nous laisse travailler car là je ne sais pas si je pourrai rouvrir, mon comptable n'a aucune explication, il n'a jamais vu ça, on ne peut joindre personne, les messageries sont saturées, ça sonne et ça coupe.

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