Un vétérinaire et un spécialiste des échouages de mammifères marins de l’observatoire Pélagis ont été missionnés pour connaître l’origine de la dégradation de l’état de santé suivi de la mort de l’orque égarée depuis plusieurs jours dans l’estuaire de la seine en Seine-Maritime. Les résultats sont attendus en milieu de semaine prochaine.
L’orque qui avait été repérée en difficulté dans la Seine entre Rouen et Le Havre a été retrouvée morte ce matin. Elle va être remorquée pour être autopsiée. Cet après-midi deux vétérinaires de l’observatoire Pélagis se sont mis en route pour réaliser une autopsie sur place.
Ce soir, de premiers examens seront effectués avec de grandes aiguilles pour accéder aux tissus de l’animal, dans une salle d’autopsie ou sur la cale : pour l’instant tout est incertain selon Willy Dabin ingénieur de recherches au laboratoire Pélagis en charge du suivi des échouages.
Plus tôt dans la journée, l'association Sea Shepherd annonçait avoir localisé son cadavre "à 11h48". "Nous sommes actuellement avec elle pour empêcher que son corps ne soit percuté par un navire, ce qui compromettrait l'autopsie, explique Sea Shepherd sur son compte Twitter, photo à l'appui. Nous attendons l'équipe mobilisée par l’État pour la récupérer."
Une mycose cutanée dont on ne connaît pas encore l'origine
Pour l’heure, on ne peut s’avancer sur l’origine de la dégradation de l’état de santé de l’animal : il faut attendre que les trois types d’examen soient réalisées. « Il y a visiblement un problème pathologique, mais pour l’instant on ne peut prévoir aucun scénario», explique Willy Dabin de l’observatoire Pélagis. « Il a l’air d’avoir une mycose cutanée visible à l’extérieur. », confirme le spécialiste des échouages pour l'observatoire de La Rochelle. « Quand les animaux ont des parasites ou des mycoses, c’est qu’ils ont des problèmes majeurs déjà préexistants. L’organisme n’arrive pas à se défendre naturellement », explique Willy Dabin.
L’analyse des tissus permettra de voir les dégradations possibles « au niveau de la tyroïde, de la glande surrénale, si c’est une bactérie ou un virus qui a provoqué les lésions ». D’autres prélèvements dans le foie, les reins, la peau, les dents « permettront de donner l’âge de l’individu et d’en savoir plus sur la vie qu’il a menée, ce qu’il a mangé, quel est son statut reproducteur … »
Demain soir certains éléments majeurs permettront d'en savoir plus, mais pour pouvoir avoir une synthèse des résultats il faudra attendre le milieu de la semaine prochaine.