Cela fait près de 25 ans que l’association rochelaise Echo-Mer se mobilise pour nettoyer les espaces naturels de Charente-Maritime. Les bénévoles d'Echo-Mer organisaient ce 19 janvier une nouvelle action de sensibilisation et de ramassage de déchets à Meschers-sur-Gironde.
Créée en 2021, l’association rochelaise Echo-Mer se mobilise pour nettoyer les espaces naturels de Charente-Maritime. Ce 19 janvier, les bénévoles de l’antenne royannaise ont mené une nouvelle action de sensibilisation et de ramassage de déchets à Meschers-sur-Gironde. Ils sont une douzaine de personnes à participer chaque mois à ce type d’opération. Ce dimanche matin, Luce Launay est partie faire la chasse aux mégots dans les rues de Meschers-sur-Gironde.
Je veux juste vivre sur une planète propre.
Luce LaunayRéférente Echo-Mer à Royan
À 60 ans, la responsable de l’antenne royannaise de l’association Echo-Mer ne ménage pas ses efforts : « On est en ville, là, ça va directement dans le caniveau. Ce qui va dans le caniveau n’est pas traité, il faut le savoir. Il nous arrive de ramasser 5 000 mégots en deux heures. Le mégot, c’est vraiment un fléau, il faut savoir que ça pollue 500 litres d’eau. Bien sûr, il y a des agents de ville, mais ils ont tellement de choses. Je ne suis pas du genre à dire, je paye des impôts, ils n’ont qu’à le faire, je veux juste vivre sur une planète propre », affirme avec conviction Luce Launay, référente Echo-Mer à Royan.
Reportage de Carla Bucero Lanzi et de Tiphaine Pfeiffer :

Cette action vise aussi à sensibiliser le public et visiblement ça marche, l’initiative est saluée par les habitants.
Ça amène à un questionnement sur nos pratiques en espérant que les gens évitent de balancer leurs mégots.
Une habitante de Meschers-sur-Gironde
C’est bien, il faut bien que quelqu’un le fasse mais c’est un peu une goutte d’eau dans l’océan par rapport à ce qu’il faudrait faire.
Un poissonnier de Meschers-sur-Gironde
Nettoyage du centre-ville, mais aussi du port pour ces bénévoles en chasuble verte. Joëlle Jaleme, une retraitée qui participe à cette opération pour la première fois, ne regrette pas son engagement : « On ne voit pas vraiment les déchets quand on se promène, la cote a l’air propre, mais quand on regarde bien, il y en a énormément. C’est très important pour moi d’être là avec toute la pollution qu’on constate, notamment en bord de mer. Je suis contente d’avoir participé, on devrait tous faire ça », confie Joëlle Jaleme, bénévole de l'association Echo-Mer.
Selon le ministère de la Transition écologique, en 2024, 85 % de la pollution des océans provenait des déchets plastiques.