A La Rochelle, les salariés de la production de la Semat sont en grève depuis ce lundi matin 21 janvier à 6 heures pour obtenir le versement de la prime Macron que la direction leur a refusée.
Face au mouvement des Gilets jaunes, Emmanuel Macron avait incité, en décembre dernier, les entreprises à verser une prime de fin d'année de 1 000 euros à leurs salariés qui touchent le smic. Cette prime pourra être versée jusqu'au 31 mars 2019. A La Rochelle, les salariés de la Semat, une entreprise de construction de bennes à ordure et de matériel de voirie, entendent bien bénéficier de cet avantage. La société, installée à Port-Neuf emploie plus de 200 salariés et appartient à un groupe allemand.
La direction de l'entreprise a fait savoir aux salariés qu'elle n'est pas disposée à verser cette prime. En réponse, ces derniers avaient déposé pour ce lundi un préavis de grève. Ils fustigent la décision de la direction en insistant sur le fait que, selon eux, la société a de nouveau battu des records de production en 2018.
Ils dénoncent également les inégalités et les différences de traitement entre catégories de salariés.
"Cette année encore, on bat des records au niveau dela production. On a jamais autant fabriqué de produits. On demande une prime par rapport à une récompense que l'on pense raisonnable. Mais aujourd'hui les cadres vont avoir une part variable et nous, nous n'aurons rien" explique Stéphane Bobinec, délégué syndical CGT de la Semat.
"Les salariés en ont marre. Ce système ne peut plus perdurer. C'est une inégalité flagrante alors que nos conditions de travail ne sont pas bonnes." ajoute-t-il.
Du côté de la direction, on explique que la part variable des cadres compense un salaire plus faible à l'embauche alors que pour les ouvriers, l'entreprise a choisi de privilégier le salaire fixe.
Plus d'informations avec le reportage d'Eric Vallet, Pierre Lahaye et Nadine Pagnoux-Tourret :