Surgères : et si on mettait nos biodéchets de côté ?

Publié le Mis à jour le
Écrit par Coralie Roland

A Surgères, une trentaine de restaurateurs et les cantines scolaires participent à une collecte très sélective qui pourrait être étendue aux particuliers d'ici 1 à 2 ans : il s'agit de trier les biodéchets à la source.

Le biodéchet, c’est un déchet organique, qui se dégradera naturellement dans la nature, idéal pour du compost. Des déchets qui n’ont pas leur place dans la poubelle grise, qu’il est donc préférable de trier. Les pelures de légumes et de fruits en sont les parfaits exemples et de ce type de déchets, les cuisines de restaurant ne manquent pas.



Dans les cuisines d'Alexandre La Chaumette, restaurateur à Surgères, on ne mélange surtout pas les ordures ménagères et les déchets alimentaires, ces derniers faisant désormais l'objet d'une collecte séparée une fois par semaine. Ce tri à la source est une première en Charente-Maritime. Une évidence pour ce professionnel de la restauration éco responsable et engagé : "on l’a toujours fait à petite échelle, pour des amis qui ont des poules, auxquels on redistribuait ces bio-déchets."



Un reportage de C. Combès, M. Millet et M. Coudrin avec les interviews d’Alexandre Lachaumette, restaurateur, de Jean Gorioux, président du Syndicat Mixte Cyclad, Alice Michaud, chargée de mission collecte bio-déchets.




Initiée par le syndicat mixte Cyclad qui assure la collecte, le traitement et la valorisation des déchets du Nord du département, cette expérience doit permettre de détourner de l'enfouissement ou de l'incinération 80 tonnes de biodéchets par an car ils pèsent encore trop lourd dans une poubelle et coûtent donc cher à la collectivité. "On a encore plus de 30% de ces déchets fermentescibles dans la poubelle noire", constate Jean Gorioux, président du Syndicat Mixte Cyclad. "Ça nous coûte fort cher, 160 euros de la tonne à traiter. L’idée, c’est de les extraire pour les traiter localement et les valoriser. Et réduire les coûts."



Généralisation en 2025



Cette collecte est pour le moment un test réalisé chez des professionnels de Surgères. Conformément à la loi sur la transition énergétique d’août 2015, elle deviendra obligatoire en France pour tous les professionnels en 2025. "Avant cette date, explique Alice Michaud, chargée de mission sur la collecte des biodéchets, on essaie d’expérimenter de mettre ces projets en place et commencer maintenant à réduire nos poubelles maintenant. Et pourquoi ne pas atteindre moins de 100 kg par habitant et par an sur notre territoire."



Uniquement composés de matières organiques, ces biodéchets sont donc transformés en compost, revendu ensuite aux agriculteurs. 





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