Route du Rhum : Armel Le Cléac'h est "sain et sauf"

Le maxi-trimaran barré par Armel Le Cléac'h (Maxi Banque Populaire IX) a chaviré mardi midi au large de l'archipel des Açores. Selon son équipe, le marin est sain et sauf, mercredi.

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Armel Le Cléac'h est "sain et sauf", ce mercredi matin, a annoncé son équipe.

L'un des favoris de la course et a été "secouru vers 21h30, mardi soir, par un navire de pêche arrivé sur zone en début de soirée" a indiqué l'organisation de la course dans un tweet.

Le Cléac'h avait déclenché sa balise de détresse, mardi, aux alentours de 12h, heure française, à la suite de la casse du bras de son maxi-trimaran de 32 mètres, à l'origine de son chavirage dans des creux de 5 mètres et des vents de 30 à 35 noeuds (55-65 km/h).

Il se dirigeait cette nuit en direction de l'Espagne. Son équipe "étudie désormais toutes les solutions pour récupérer le bateau", a précisé l'organisation dans ce même tweet.

En ce début de course, la mer n'a pas fait de cadeau aux navigateurs. Selon les témoignages des marins, des creux de 5 à 6 mètres ont jalonné la route dans le golfe de Gascogne. Sur les 123 bateaux au départ dimanche de cette transatlantique en solitaire, près d'un tiers a subi ces conditions météo.

Les opérations de secours
Le Cross Gris Nez a été chargé de coordonner les opérations de secours avec les autorités portugaises et un Falcon 50 est parti mardi à 16h00 pour survoler la zone et tenter de localiser le bateau. Le Falcon est arrivé sur zone environ 1 heure 45 plus tard.

Le Cléac'h n'a décidément pas de chance avec ce tout nouveau bateau mis à l'eau en octobre 2017. La super machine avait déjà chaviré, en avril, lors d'un convoyage près des côtes marocaines.

Le navigateur, qui dormait au moment de l'incident, avait été marqué mais avait réussi à tourner la page. En revanche, le bateau avait subi de gros dégâts; il avait fallu notamment un nouveau mât (une pièce gigantesque de 37 m) et 4 mois de chantiers pour le rendre à nouveau opérationnel pour la Route du Rhum.

L'engin, conçu dès l'origine pour voler grâce à des foils, fait partie d'une flotte très élitiste (classe Ultim) de bateaux très coûteux (environ 15 millions d'euros) qui ouvrent une nouvelle ère dans la course au large.

Mais, avant cette Route du Rhum, aucun bateau "volant" n'avait traversé l'Atlantique en course en mode solitaire.

Autre favori et autre bateau qui vole, le Maxi Edmond de Rothschild, barré par Sébastien Josse, n'a pas tenu 24 heures. Pourtant très rapide mais prudent sur l'eau, le géant des mers a perdu lundi 8 mètres de son flotteur tribord, complètement arrachés. Le super voilier a été mis à l'eau en juillet 2017.

Avaries régulières
Beaucoup plus ancien mais aussi imposant, le bateau de Thomas Coville (Sodebo Ultim) est lui aussi à l'arrêt, dans le port de La Corogne (Espagne) après la casse du carénage du bras avant bâbord.

Seul François Gabart, sur un bateau de 3 ans d'âge de la classe Ultim (Macif), s'en sort vraiment bien. Il est en tête de course et a échappé à la deuxième dépression, qui affecte le gros de la flotte.

Certains avaient préféré anticiper en se posant dans un port dès lundi soir (Roscoff, Brest, Douarnenez entre autres) alors que d'autres ont affronté les éléments en y laissant des plumes.

Isabelle Joschke (Monin), l'une des 6 femmes engagées sur la course transatlantique en solitaire, a eu le mât de son Imoca (monocoque de 18 m) brisé dans une mer forte et un vent soufflant à 30-35 noeuds (55-65 km/h). Sam Goodchild (Narcos : Mexico), un Britannique de 28 ans, a lui aussi démâté, à bord d'un petit monocoque de 12 m (Class40). 

Et ce n'est sans doute pas fini.

"Ces conditions rendent les manœuvres difficiles et provoquent des avaries régulières", a indiqué le directeur de course Jacques Caraës. 

"Une deuxième puis une troisième dépression sont annoncées en milieu et en fin de semaines", a-t-il prévenu.
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