En Charente, des habitants du centre-ville de Confolens n'en peuvent plus de subir les nuisances du passage des camions dans leurs rues Ils font signer une pétition pour exiger l'interdiction de circuler pour les poids-lourds et demandent que des aménagements soient réalisés.
Quand ils marchent sur les trottoirs, les habitants ne sont pas rassurés en voyant passer les camions tout près d'eux. Ils craignent pour leur sécurité et celle de leurs enfants. Christelle Revet est assistante maternelle et affirme passer au plus près des murs quand elle doit circuler sur les trottoirs.
On se trouve en insécurité tout le temps, c'est très dangereux pour les petits et pour nous-même. On rase les murs.
Pas un trafic local
Le danger, le bruit, la pollution, la saleté permanente sur les rebords de fenêtre et les murs, la liste des nuisances est longue et aujourd'hui, les habitants disent stop. D'autant qu'il ne s'agit en aucune matière d'un trafic local, la traversée de Confolens se trouve sur un axe reliant Niort à Limoges,Des comptages, déjà anciens, avaient estimé à 1.500 le nombre de poids lourds empruntant chaque jour les rues du centre ville de Confolens mais ce chiffre est peut-être déjà dépassé.On veut l'interdiction dans Confolens de ce transit sur cette grande voie reliant l'Atlantique et le Massif Central. Ce sont des camions immatriculés à l'étranger, en Lituanie ou au Portugal par exemple. Ils n'ont rien à voir avec cette ville, ils ne vont rien livrer ici.
Marie-Paule Hosp, habitante de Confolens et riveraine.
Du côté de la mairie, Jean-Noël Dupré s'est déjà positionné depuis longtemps et souhaite la mise en place d'une déviation incluant la création d'une voie nouvelle qui permettrait de désengorger le centre-ville et les communes voisines.
Le conseil départemental, en charge du dossier affirme pour sa part rechercher un consensus avec tous les élus autour d'une proposition commune.On a fait une proposition de déviation plus longue et qui permettrait en même temps de dévier l'ensembles des agglomérations sur la RD 948. Mais là, il y a blocage puisqu'au niveau politique, on n'avance pas sur les études.
Reportage de Bruno Pillet, Cécile Landais et Josiane Étienne :