Les archéologues de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives viennent de mettre au jour un cimetière médiéval dans la commune de Bourg-Charente avec près de 300 sépultures. Ces fouilles leur permettent de mieux comprendre comment les gens vivaient et comment ils sont morts.
C’est dans la perspective de la construction d’un lotissement que les archéologues de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) procèdent à des fouilles dans la commune de Bourg-Charente, près de Cognac. Un vaste chantier qui s’étend sur 2 700 mètres carrés et a permis de mettre au jour un cimetière médiéval comprenant près de 300 sépultures.
Ces fouilles nous permettent de comprendre comment les gens vivaient et comment ils sont morts.
David MartinsResponsable de recherches à l’INRAP
Cette découverte n’est pas à proprement parler exceptionnelle car il est fréquent de mettre au jour des cimetières près d’une église mais ces fouilles sont toutefois très importantes pour ces chercheurs. David Martins est responsable de recherches à l’INRAP : " D’après le test au carbone 14 qu’on a réalisé sur deux squelettes, on situe l’âge de ce cimetière entre le XIXe et le XIIIe siècle. Ces fouilles nous permettent de comprendre comment les gens vivaient, comment ils sont morts, de vieillesse ou de maladie mais ça, on le déterminera après les fouilles."
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C’est un travail très minutieux auquel se livrent ces scientifiques. Les ossements sont bien évidemment fragiles et il est important pour eux de recueillir un maximum d’informations sur place, comme le confie Théo Blanchet, technicien de fouilles à l’INRAP : « On dégage le squelette le mieux possible pour voir comment il est positionné et après l’anthropologue vient pour l’enregistrer et faire ses observations de terrain. Puis il sera prélevé pour l’étudier plus tard en laboratoire. Il y a plusieurs choses qu’on peut noter tout de suite. Par exemple la position des mains qui diffère selon les époques et selon les modes d’inhumation nous donne des indications sur la période concernée. »
Reportage de Bruno Pillet et de Cécile Landais :
Les scientifiques recueillent ensuite scrupuleusement les ossements pour qu’ils soient ensuite analysés. Camille Martofel est anthropologue à l’INRAP : « On prend les ossements et on les range dans des sacs avec toutes les informations recueillies sur la sépulture et ça part en étude en laboratoire. Là, on ne va pas pouvoir faire de datation. Pour cela, il faudra faire un prélèvement d’ossement et l’envoyer dans un laboratoire spécialisé dans la datation. »
Des portes ouvertes sont organisées au chantier de fouilles de l’INRAP à Bourg-Charente ce samedi 7 décembre.