Sophie Marceau en taularde, Isabelle Adjani en médecin du travail, Isabelle Huppert en chanteuse oubliée et Lambert Wilson en Commandant Cousteau seront à l'affiche du 9ème Festival du film francophone d'Angoulême qui s'ouvre mardi 23 août, donnant un avant-goût de la rentrée cinéma.
Le festival, créé à Angoulême en Charente, par l'ex-agent d'acteurs Dominique Besnehard et la productrice Marie-France Brière, proposera jusqu'à dimanche plus de 50 films, dont 16 en avant-première, de genres très différents, de la comédie au drame, venus de France, de Belgique, du Luxembourg ou du Liban.
L'évènement, qui se veut une fête du cinéma populaire, fera aussi le plein de stars dans une ambiance décontractée où le grand public côtoie les artistes.
Avec un pass à 25 euros les dix séances, le festival avait attiré l'an dernier 30.000 spectateurs, selon les organisateurs.
Cette année, le jury sera coprésidé par l'ancien président du Festival de Cannes Gilles Jacob et l'actrice Virginie Efira, entourés par la réalisatrice franco-libanaise Danielle Arbid, l'actrice québécoise Sophie Desmarais ou le romancier David Foenkinos.
Lambert Wilson en Commandant Cousteau
Mardi soir, le festival s'ouvrira avec la projection de "L'Odyssée" de Jérôme Salle, biopic à gros budget du Commandant Cousteau, avec Lambert Wilson dans le rôle titre et Pierre Niney dans celui du fils de l'explorateur océanographique. Attendu en salles le 12 octobre, "L'Odyssée" sera le premier des 16 films montrés en avant-première à Angoulême. Sera également projetés "La Taularde" d'Audrey Estrougo avec Sophie Marceau, sur les écrans le 14 septembre.
"Ouvert la nuit" d'Edouard Baer avec Audrey Tautou, prévu en salles début 2017, ou encore une fiction avec Isabelle Adjani pour la télévision, "Carole Matthieu" de Louis-Julien Petit. Elle marquera le retour de la star deux ans après son dernier film, "Sous les jupes des filles", dans le rôle cette fois d'une médecin du travail dans une entreprise aux méthodes managériales implacables.
Deux films sur le jihad
L'actualité planera également sur le festival, avec la projection du long métrage "Le Ciel attendra" de Marie-Castille Mention-Schaar, qui raconte le parcours de deux adolescentes qui veulent partir pour le jihad. Ce film, qui montre le processus de radicalisation chez les jeunes pour mieux le comprendre, met également en scène Sandrine Bonnaire et Clotilde Courau dans le rôle de mères désemparées.Le Festival montrera aussi "Made in France" de Nicolas Boukrief, sur une cellule jihadiste préparant un attentat à Paris. Déprogrammé par son distributeur au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, il était finalement sorti seulement en vidéo à la demande (VOD) en janvier.
Karin Viard figurera quant à elle dans la comédie "Le Locataire" de Nadège Loiseau, et Romain Duris et Michel Blanc dans "Un petit boulot", film posthume de Pascal Chaumeil sur un chômeur de longue durée qui devient tueur à gages. François Cluzet sera à l'affiche du thriller d'espionnage "Scribe" de Thomas Kruithof. Le "Fils de Jean" de Philippe Lioret avec Pierre Deladonchamps sera présenté en clôture.
Valois d'Or et hommage au cinéma libanais
Outre ces avant-premières, dix longs métrages seront présentés en compétition pour le "Valois d'or", dont le film belgo-luxembourgeois "Souvenir" de Bavo Defurne, avec Isabelle Huppert en chanteuse de l'Eurovision oubliée, "Cigarettes et chocolat chaud" de Sophie Reine avec Gustave Kervern et Camille Cottin, ou encore "Wulu" du Franco-Malien Daouda Coulibaly.Le film d'animation "Ma vie de courgette" de Claude Barras, "Mercenaire" de Sacha Wolff et "Voir du pays" de Delphine et Muriel Coulin, tous trois montrés à Cannes et "Hedi" du Tunisien Mohamed Ben Attia, en compétition à la dernière Berlinale seront également en lice.
Un hommage sera aussi rendu au cinéma libanais avec neuf films, dont "Le Vendeur de bagues" de Youssef Chahine, "Caramel" de Nadine Labaki ou "Peur de rien" de Danielle Arbid.