Dans la zone commerciale de Brive, un hangar de plus de 500 m² fait peau neuve pour accueillir dès février 2025 la toute première salle d’escalade commerciale de Corrèze. Une initiative prise suite à l’expansion de la pratique partout en France.
Visite de chantier dans la future première salle d’escalade commerciale de Corrèze qui doit ouvrir en février 2025. Avec un peu d’imagination, le gérant Joachim Ramsamynaick se projette : "Ici, il y aura le mur d’escalade qui va monter jusqu'à cinq mètres de haut, donc il y aura les gros tapis en mousse en dessous de 40 cm, et là, ils sont en train de refaire le toit".
Déjà propriétaire d’une salle similaire en Dordogne à Trélissac, ce champion d’escalade de bloc n’en est pas à son coup d’essai : "Il n'y a pas de salle d’escalade commerciale comme ça dans toute la Corrèze et on a senti qu'il y avait une demande autour de l'activité à Brive, donc on s'est dit pourquoi pas s’installer ici ?”
Joaquim fait partie de ces visionnaires qui, il y a sept ans, misaient déjà sur l’essor de l’escalade. Ces dix dernières années, ce sont 20 salles privées par an en moyenne qui se sont créées en France. Ce sport est pratiqué dès le plus jeune âge, comme notre équipe a pu le constater à Trélissac : "Allez, on va toucher un volume avec la main" explique Mathias Stein, professeur d'escalade aux enfants déjà pleins d'enthousiasme devant le mur.
En quelques années, l’offre a conquis de nombreux adeptes. Le principe est simple : pas de licence et un accès libre et à la carte, avec ou sans abonnement. Louise, par exemple, vient tous les mercredis avec son fils "ça fait tout travailler l'ensemble du corps, explique-t-elle. Les enfants aiment bien se challenger, nous aussi d'ailleurs avec soi-même ou avec les autres. On se dit qu'on va se dépasser un petit peu plus à chaque fois”.
Un engouement national
En seulement dix ans, le nombre de grimpeurs a doublé en France, attirant aujourd’hui plus de deux millions de pratiquants. Une ascension qui se distingue par la féminisation croissante de la pratique et le très fort engouement chez les jeunes, comme l'indique cette étude de 2024 de l'Observatoire de l'escalade.
Les jeunes pratiquants sont d'ailleurs très enthousiastes quand ils parlent de leur passion : “Déjà, depuis tout petit, je m'entraînais à grimper dans les arbres, explique ce jeune passionné d'escalade, quand j'étais petit, j'avais beaucoup le vertige et en grimpant, on apprend à avoir plus confiance en nous". “J'aime le fait que si on tombe, déjà, ce n’est pas grave parce qu'on peut remonter, et après, il y a les compétitions et donc on peut évaluer son niveau" raconte cet autre jeune adepte de la grimpe.
On est obligé de refuser les nouvelles demandes.
JoëlSalarié du club d'escalade de Brive
Au club de Brive, on pratique l’escalade en bloc et on grimpe sur des murs de plus de 11 mètres, et la discipline ne s’est jamais aussi bien portée : le club ne peut malheureusement pas pousser les murs, et a atteint à la rentrée son nombre maximum de licenciés.
“Chaque année, on bat de nouveaux records en termes de fréquentation, raconte Joël, salarié du club : là, on est vraiment à saturation, on a du mal à accueillir du monde et on est obligé de refuser les nouvelles demandes”. En nature, en club ou en salle, l'offre s’agrandit en Corrèze : de quoi permettre à tous de s’essayer à la pratique de ce sport aux multiples bienfaits.