Depuis le début de l’année, autour de Brive (Corrèze), le ramassage des ordures ménagères en camion est plus espacé et les habitants sont incités à se déplacer pour jeter leurs déchets vers des points collectifs de collecte.
Jaune pour le plastique, le carton et les emballages. Bleu pour le papier et les journaux. Rouge pour le métal, etc. Ce sont des bornes de différentes couleurs qui surplombent des bacs invisibles, car enterrés : ces "colonnes", dédiées à la collecte des ordures ménagères, devraient être de plus en plus utilisées par les habitants du secteur de Brive.

En effet, le Sirtom, le syndicat qui gère les déchets, vient de mettre en place plusieurs nouveautés, comme l’explique son directeur Philippe Delpuch : "La fréquence de collecte passe à une fois tous les 15 jours pour les collectes d’ordures ménagères, et le coût au litre des colonnes baisse."
Changement d'ère
Ces décisions font suite à une évolution des comportements des habitants. Le tri des déchets recyclables est en plein essor, alors que les volumes d’ordures ménagères sont en baisse : "On est la première année où, en litrage, on a collecté plus de tri que d’ordures ménagères", précise le directeur du Sirtom.
En baissant le nombre de collectes, les avantages semblent nombreux pour le Sirtom et pour la collectivité : moins de pollution liée à la circulation des camions, moins d’usure des routes, moins de nuisances sonores causées lors des ramassages matinaux. C’est pourquoi le syndicat mise désormais sur les colonnes enterrées :
Quand on collecte une colonne, c’est 4 ou 5 m³ de déchets en une seule fois. En camion, il faudrait circuler sur pas mal d’habitation.
Philippe Delpuch,directeur du Sirtom
Incitations financières
Pour inciter les usagers à utiliser les colonnes, le Sirtom applique un rabais de 20 % sur chaque apport en point de collecte. Les badges nécessaires à l’ouverture des bornes sont disponibles gratuitement sur internet.
Côté usagers, certains s’interrogent encore, comme cet habitant du secteur : "C’est pratique si ce n’est pas très loin, mais s’il y a de la distance, c’est plus embêtant, surtout s’il y a beaucoup de choses à transporter." Mais Philippe Delpuch rassure ceux qui sont encore réfractaires : "La collecte principale sera toujours la collecte en porte-à-porte. C’est simplement une deuxième option qui permet aux gens de venir 24 h sur 24 et 365 jours par an."