Travailler dans un cimetière ? Ce n'est pas forcément une vocation et pourtant, Nathalie a choisi cette voie : elle entretient les tombes dont les familles ne peuvent plus s'occuper.
Nathalie ne gagne pas sa vie, mais elle aime son métier. En août 2016, cette Corrézienne a choisi de créer son entreprise de nettoyage de sépultures. C'est en se rendant sur la tombe de ses grands-parents que la jeune femme s'est décidée.En faisant le tour du cimetière, je me suis rendue compte qu'il y avait plein de tombes qui n'étaient pas entretenues. Avec mon mari, on s'est dit qu'on pouvait faire quelque chose.
Ses clients sont en majorité des personnes âgées ou des familles qui habitent loin. Pour l'entretien ou le fleurissement, aujourd'hui, ils sont une dizaine à faire appel à elle régulièrement. Pas assez pour se dégager un salaire et pourtant, hors de question pour Nathalie d'arrêter. "C'est surtout un service que je rends. Même si je suis rémunérée, pour moi c'est important de rendre service."
Un entretien obligatoire
Entretenir les tombes des défunts est non seulement un devoir moral mais c'est également une obligation réglementaire.En effet, l'article R2223-17 du code général des collectivités territoriales prévoit que les concessions funéraires de plus de 30 ans laissées à l'abandon (dix ans après la dernière inhumation) peuvent être reprises par les mairies.
Les restes exhumés rejoignent alors un ossuaire dédié. Les mairies peuvent également procéder à leur crémation si les personnes ne s'y étaient pas opposées de leur vivant.
A l'occasion de la Toussaint vous serez nombreux à vous rendre dans les cimetières. Mais aujourd'hui certains (souvent du fait de l'éloignement) en sont empêchés. C'est pourquoi de nouvelles activités se développent autour de l'entretien et du fleurissement des tombes. Exemple en Corrèze avec Nathalie Lagnoux, gérante de l'entreprise Au-delà et Lionel Soleilhavoup, fleuriste à Brive