Un mouvement de grève s'est tenu à l'EHPAD de Cornil, en Corrèze, ce lundi 20 janvier. Les salariés mobilisés assurent se trouver en sous-effectifs. Ils réclament des créations de postes pour le bien-être et la sécurité des résidents.
Le mouvement a débuté dès sept heures du matin. Ce lundi 20 janvier, les salariés de l'EHPAD de Cornil, en Corrèze, se sont mis, tour à tour, en grève. Chaque groupe en remplaçant un autre, ils ont marqué leur présence au pied de l'établissement tout en assurant la continuité des services. Les messages inscrits sur les pancartes brandies se révèlent particulièrement explicites : "Plus de vie de famille, personnels usés en burn-out" ; "Une aide-soignante pour vingt-huit résidents le soir : où est la sécurité ?"
On voit notre qualité de travail, l'humanité qu'il n'y a plus...
Maude BachReprésentante des aides-soignantes
Le personnel dénonce une surcharge de travail et des effectifs sous-dimensionnés. Le bien-être des résidents s'en retrouverait affecté. L'EHPAD accueille deux cent soixante résidents, pour deux cent quarante employés. Ces derniers demandent la création de nouveaux postes. "Cela fait vingt, trente ans que l'on travaille ici, témoigne Maude Bach, représentante des aides-soignantes. On voit notre qualité de travail, l'humanité qu'il n'y a plus... Ce n’est pas possible de travailler comme ça. Si on accepte ça, on ne sait pas où ça va s'arrêter."

Les représentants du personnel ont été reçus par la direction au cours de la matinée. La réponse à leurs revendications s'est avérée limpide : pas de recrutement envisageable. En réflexion depuis trois ans, un plan d'économie envisage de réduire le déficit budgétaire.
Le recours à des intérimaires jugé trop coûteux
"Nous n'avons pas fait de mesures draconiennes", assure Frédérique Bouton, la directrice de l'EHPAD, qui a d'ores et déjà fait savoir qu'elle n'aurait plus recours à des intérimaires, dont le recrutement est jugé trop coûteux. "Il s'agit vraiment de se dire : comment, rien qu'en jouant sur nos réorganisations, on peut améliorer notre situation financière, au moins dans un premier temps ?", poursuit-elle.
Si aucune concession n'apparaît dans les prochains jours, la CGT appellera à prolonger la grève. Le mouvement a été suivi par 80% des salariés.