VIDÉO. "À ce prix-là, je préfère ramener la came à la maison" : Au marché aux noix et aux châtaignes, la surproduction inquiète

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durée de la vidéo : 00h01mn51s
Le marché aux noix et aux châtaignes de Cana a commencé ce mercredi avec difficulté pour les producteurs qui doivent faire face à la baisse du cours en raison d'une surproduction. Cette situation pourrait menacer leur activité. ©Laurent Du Rusquec, Jean Perrier, France Télévisions

Le marché aux noix et aux châtaignes de Cana a commencé ce mercredi avec difficulté pour les producteurs qui doivent faire face à la baisse des cours en raison d'une surproduction. Cette situation pourrait menacer leur activité.

C'est la douche froide pour les producteurs. Ils ne cachent pas leur déception. Les cagettes sont à peine sorties des coffres que les visages se crispent à l'annonce des prix auxquels ils devront se plier : 2,20€ le kilo de marrons, 1,90€ la châtaigne et pour la première fois 20% de frais et de taxe sont retenus.

2,20€ pas net, ça veut dire qu’on va avoir 40 centimes de moins. Je préfère ramener la came à la maison.

Producteur

France 3 Limousin

180 producteurs corréziens, dont une vingtaine de castanéiculteurs, ont fait le déplacement. Leurs plaintes fusent dans le marché : "L’an dernier, ça a démarré à 3€. On va où ?", ou encore "Les prix, c'est 1€ de moins que l’année dernière. Sur 3€, ça fait 30% de moins."

Certains sont même prêts à renoncer : "2,20€ pas net, ça veut dire qu’on va avoir 40 centimes de moins. Je préfère ramener la came à la maison". Un autre producteur regrette : "On est bloqué avec les prix. On ne s'attendait pas à être matraqué comme ça (...). Je suis là aujourd'hui, mais je vais essayer de trouver un débouché ailleurs."

La châtaigne n'a plus la cote

Cette année, les prix affichés correspondent davantage aux prix de fin de saison. Avec l'inflation, les producteurs craignent de ne pas pouvoir tirer profit de leur récolte : "À ce prix-là, ça ne paiera même pas le coût de production (...). Et encore, je suis un producteur indépendant. Pour ceux qui doivent payer la main-d'œuvre, ça doit être encore plus compliqué." 

La météo a été très favorable pour ces fruits dans le Sud-Ouest et ce depuis 2022. Ils ont été peu affectés par la canicule et la sécheresse et les pluies orageuses ont été bénéfiques. Mais ces conditions s'avèrent être une épine dans le pied des producteurs qui se retrouvent avec une surproduction.

À cela s'ajoute un désintérêt progressif du public pour la châtaigne fraîche et des difficultés de conservation qui engendrent des frais pour les producteurs. Pour le cour de la châtaigne, la tendance est donc à la baisse.

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