À Ussel, en Corrèze, le prix de l'eau va fortement augmenter en 2025. Le coût de l'abonnement et du mètre cube avait déjà connu une hausse importante l'an passé. Selon la municipalité, ces tarifs s'expliquent par l'inflation et de nouveaux investissements.
Juché sur la colline de Monteil-du-Bos, le château d'eau flambant neuf coûte cher à la commune d'Ussel, en Corrèze. Cet investissement d'un million d'euros pèse aujourd'hui dans les finances de la commune. Les habitants ont appris, en fin d'année dernière, que le prix de l'eau allait augmenter de 3%. Si l'investissement dans de nouvelles infrastructures explique cette hausse, la mairie invoque également l'inflation.
Déjà une hausse de 9% en 2024
"Le coût des réactifs, le lait de chaux, a augmenté de 100%, précise Jean-Philippe Roullet, chef des services techniques de la Ville. Le chlorure ferrique de 50%. Tous les produits chimiques que l'on utilise pour assurer le traitement de l'eau ont connu des augmentations exponentielles."
Lors du dernier conseil municipal de 2024, la majorité affirmait, tout simplement, répercuter ces dépenses sur les factures des usagers. L'an passé, le prix du mètre cube avait déjà brutalement gonflé, atteignant 2,84 euros. "De 2015 à 2023, on n'a jamais augmenté, se défend Christophe Arfeuillère, maire d'Ussel (divers droite). On a eu tort : il fallait lisser avec l'inflation sur plusieurs années. En 2023, on a été obligé d'augmenter de 9%. Cette année, on a décidé de lisser."

L'opposition milite pour un tarif ajustable
Pour l'opposition, ce trou dans le budget trouve, avant tout, son origine dans la chute démographique que connaît Ussel. Selon elle, une tarification ajustable s'avérerait plus équitable. "On aurait préféré distinguer suivant le niveau de revenus des ménages et leur usage, plaide Pierrick Cronnier, élu au conseil municipal (divers gauche). Que l'on vienne récompenser ceux qui font un bon usage de l'eau, et sanctionner ceux qui ont un mauvais usage ou une trop forte consommation de l'eau."
Outre le prix du mètre cube, l'abonnement s'apprête, lui aussi, à être indexé sur l'inflation : une augmentation de cinq euros a d'ores et déjà été actée pour l'année 2025.