Le collectif de soutien d’Abdel ne désarme pas

Ce mardi 18 septembre, les membres du collectif de soutien d’Abdel, ce jeune migrant Soudanais vivant en Creuse et placé en centre de rétention, sont toujours mobilisés. Ils veulent que la préfecture de la Creuse revienne sur sa décision d’expulsion du territoire.  

 

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Après le départ d’Abdel (NDLR : prénom d’emprunt) lundi 17 septembre vers un centre de rétention, les membres de son collectif de soutien restent très mobilisés.

Une quarantaine de personnes, notamment des habitants de Faux la Montagne où le jeune Soudanais vivait depuis 10 mois, ont passé la nuit dans la mairie de Guéret.

A 10h, ce mardi 18 septembre, une délégation de six personnes dont les maires de Faux et de la Villedieu a été reçue en préfecture. Ces derniers ont indiqué n’avoir rien obtenu et ont voulu rester dans la préfecture. Ils ont fini par en être expulsés par la police. 

Abdel serait quant à lui dans un centre de rétention à Palaiseau près d'Orly. 


Précisions de la préfecture 


De son côté, la préfète Magali Debatte a confirmé le placement en centre de rétention et a indiqué dans un communiqué de presse les précisions suivantes : 

"Un ressortissant soudanais [a été] accueilli à Faux-la-Montagne depuis le 27 novembre 2017, au titre d’une procédure de demande d’asile. L’intéressé est revenu sur le territoire français après l’exécution d’une précédente décision de transfert vers l’Italie le 7 novembre 2017.

Il a à nouveau sollicité son admission au séjour au titre de l’asile le 11 mars 2018 auprès du guichet unique à la préfecture de la Haute-Vienne. Or, il était revenu irrégulièrement sur le territoire français le 13 novembre 2017.

Un nouvel arrêté de transfert vers l’Italie lui a donc été notifié le 17 septembre 2018 par les services de la Préfecture ainsi qu’un placement en centre de rétention en vue de sa réadmission en Italie.

La procédure de réadmission vers l’Italie est une procédure normale conduite au titre des accords de Dublin III qui permet à cet État européen, seul compétent désormais, d’examiner la demande d’asile qui sera déposée par l’intéressé. Il n’y a donc aucune raison d’en dispenser ce ressortissant soudanais et de retarder son retour vers l’Italie.

Pour compléter l’information, il est rappelé qu’en application de l’article L. 624-3 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, modifié par la loi n°2018-778 du 10 septembre 2018, le fait de revenir sur le territoire national sans autorisation après avoir fait l’objet d’un arrêté de transfert constitue désormais un délit puni de trois ans d’emprisonnement.
"
 

 
 
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