L'avion s'est écrasé le 24 juillet 2014 au Mali. La catastrophe avait coûté la vie à 116 personnes. Parmi elles, toute une famille de Saint Feyre dans la Creuse. Le rapport final des enquêteurs conclut à "la non-activation" par l'équipage du système antigivre.
L'accident de l'avion d'Air Algérie Ouagadougou-Alger, qui avait fait 116 morts le 24 juillet 2014 au Mali, est principalement dû à "la non-activation" par l'équipage du système antigivre.
C'est la conclusion du rapport final des enquêteurs français rendu public ce vendredi 22 avril 2016 à Bamako.
Capteurs obstrués
Le rapport a été présenté à la presse en présence du ministre des transports malien.Il explique que les capteurs de pression des moteurs ont été obstrués, "vraisemblablement par des cristaux de glace". Par ailleurs, les systèmes d'antigivrage n'ont "pas été activés par l'équipage".
C'est cette obstruction des capteurs qui a perturbé le fonctionnement des moteurs, "limitant la poussée à un niveau insuffisant pour que l'avion poursuive son vol à un niveau de croisière".
Ces conclusions confirment celles du rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) de juillet 2015.
Réaction
Nous avons contacté par téléphone Me Gilles-Jean Portejoie, l'avocat de la famille creusoise.Il n'est pas surpris par ces conclusions qui confirment selon lui les rapports d'experts publiés tout au long de l'enquête.
Rien n'est décidé à ce jour, mais une action contre Air Algérie pourrait être entamée.