Ménigoute : la révolution du documentaire animalier

Impossible de filmer la très  longue trompe du Moro sphinx sans matériel numérique adapté. Cet oiseau l'utilise pour butiner les fleurs.
Reportage de Dominiqueb Laveau, Cédric Cottaz et Philippe Ritaine.

Finis les vieux documentaires animaliers filmés avec de lourdes caméras film. La vidéo d'abord, le numérique et les effets spéciaux, ensuite, ont complètement transformé les méthodes de travail des réalisateurs qui filment les animaux. Là aussi la révolution numérique est en marche.

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Le matériel et les conditions de tournage sur les documentaires animaliers sont en perpétuelle évolution depuis quelques années. Cette édition 2016 du Festival de Ménigoute en offre une très belle illustration en proposant une sélection de 38 films internationaux dont certains sont de véritables bijoux de réalisation.

Les spectateurs ne s'y trompent pas, qui viennent assister par centaines à chaque projection organisée par le Festival. "Nos films ressemblent plus à des long métrage qu'à un documentaire classique", revendique cette nouvelle génération de cinéastes en étroit contact avec la nature.

De très grands films animaliers ont d'ailleurs reçu un excellent accueil du public dans les salles obscures. "Océan", de Jacques Perrin, "Microcosmos" de Claude Nuridsany et Marie Pérennou ou encore "L'ours"de Jean-Jacques Annaud ont été vus par des millions de gens. Pour tous ces films, les équipes techniques ont utilisé abondamment l'imagerie numérique. Parfois, comme pour le tournage d'Océan, les techniciens ont même construit de nouvelles caméras pour présenter des points de vue inédits.

Sans compter sur les progrès considérables dans le domaine des images de synthèse qui permettent, parfois, de tricher avec la réalité quand certaines séquences n'ont pas pu être filmées sur le terrain. Rien de plus facile que de tromper le public, en recourrant à la fabrication et au montage de scènes indispensables à une bonne continuité du scénario.


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