Coronavirus. A Niort, c'est la première fois que cette infirmière fait face à une telle crise sanitaire

Face à la crise sanitaire du Covid-19, des professionnels de santé alarment sur le manque de matériel. Même si l’ancienne région Poitou-Charentes n’est pas encore frappée de plein-fouet par le coronavirus, le personnel médical se veut prévenant.

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Sandrine Chollet, 45 ans, est infirmière libérale à Niort (79). En 25 ans de métier, c’est la première fois qu’elle fait face à une telle crise sanitaire. Depuis quelques semaines, masques, gants et gels hydro alcooliques sont systématiques.

En début de semaine, il ne me restait qu’un stock de 20 masques et un litre de gel. Même pas de quoi tenir un mois.
- Sandrine Chollet, infirmière libérale à Niort.

De par sa situation personnelle et celles de ses collègues, elle décide de lancer un appel aux dons sur Facebook.

Un appel reçu

Son post est partagé plus de 150 fois sur le réseau social. Sandrine Chollet reçoit plus d’une cinquantaine d’appels.
« Je suis agréablement surprise. Par exemple, une entreprise de peinture qui a dû fermer ses portes m’a donné 30 boîtes de gants. Cela permet de renflouer mon stock et celui de mes collègues », se réjouit-elle.

En prévention du pire

Si Sandrine Chollet a lancé cet appel, c’est pour se préparer « au pire ». « Si les choses empirent, il nous faudra plus de matériel. Pour l’instant, je change de masque toutes les quatre heures. Mais si je vais chez des personnes contaminées, je devrai le changer après chaque consultation. »
Du côté des hôpitaux, on se prépare aussi pour prévenir le manque de matériel. Le groupe hospitalier de La Rochelle a ainsi appelé aux dons de masques. « On sait que des entreprises ont fermé et ont des stocks de masques. L’idée est de nous les confier. Nous ne sommes pas encore en phase épidémique en Nouvelle-Aquitaine, donc il ne faut pas céder à la psychose. Nous avons pour l’instant un stock de masque suffisant que nous gérons. Les gens seront protégés », assure Noémie Bourcheix, responsable communication du groupe hospitalier rochelais.

Dorénavant, pour les professionnels de santé, le plus important est de suivre les directives gouvernementales. C’est ce qu’affirme Sandrine Chollet : « Le meilleur moyen d’endiguer la prolifération du virus, c’est de rester chez soi ! »
 
Reportage d'Alain Darrigrand :
 
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