Un homme de 23 ans a été condamné vendredi à Toulouse à 30 ans de réclusion criminelle pour viols en série et tentative d'homicide selon l'AFP.
La cour d'assise de Haute-Garonne jugeait Florian Varin pour une tentative d'homicide contre une jeune femme et des viols commis contre d'autres jeunes femmes notamment à Rennes (Ille-et-Vilaine), Niort (Deux-Sèvres) et Toulouse en moins d'un an en 2012.
L'annonce du verdict par le président de la cour Dominique Bardou a provoqué une explosion de joie mais aussi de pleurs du côté des parties civiles.
L'accusation de tentative de meurtre était "l'enjeu du procès", a déclaré l'avocat général Pierre Bernard: l'accusé avait reconnu dès le départ les six viols mais contesté avoir voulu tuer sa dernière victime. "Le fait de tentative de meurtre me semble parfaitement qualifié", a-t-il déclaré.
En novembre 2012, quelques jours avant son arrestation à Toulouse, il avait agressé sexuellement une jeune femme de 23 ans et tenté de l'étrangler dans son hall d'immeuble, la laissant pour morte dans une poubelle.
L"acharnement" de Varin signifie pour le magistrat que l'agresseur avait l'intention de "supprimer sa victime".
Trois expertises psychiatriques ont conclu à une "dangerosité particulière" et à la "perversité sexuelle" de l'accusé, selon l'avocate d'une des victimes.
Elles ont toute subi le même mode opératoire: masturbation, strangulation, cheveux tirés, pénétrations digitale et anale.
Des agressions qui allaient en s'accélérant puisque "sur le dernier trimestre précédent son interpellation, ce sont cinq femmes qui ont été violées", rappelle l'avocat général.
Il a donc requis 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une rétention de sûreté.
La défense a insisté sur un "doute manifeste" sur l'homicide volontaire. "Aucun élément concret ne nous permet de conclure à la volonté de Mr Varin de tuer", selon l'un de ses avocats.
L'autre a évoqué une enfance difficile, isolée et une "exposition dès l'âge de 13 ans à la pornographie", un univers qui "place les hommes dans une position de violeur et les femmes dans celle de victime".
Pour clore les débats, l'accusé, qui ne s'est pas tourné vers ses victimes, a demandé "pardon". "Je suis sûr que si on me laisse une chance, je me donnerai les moyens de devenir un bon citoyen", a-t-il plaidé.
"Un pardon qui sonne terriblement faux", a dit la victime qui avait failli mourir étranglée.