Lors du démantèlement de la jungle de Calais, plusieurs communes en France et en Nouvelle Aquitaine se sont portées volontaires pour accueillir des migrants. Parmi elles, Coutières dans les Deux-Sèvres. Un an après, c'est l'occasion de faire le bilan de l'opération.
Au départ, ils étaient en majorité originaires du Soudan. Depuis quelques mois, c'est un groupe composé en majorité d'Afghans qui vit dans le village.
9 afghans, un soudanais et un guinéen sont installé dans le village, dans des locaux mis à disposition par la mairie.
Ils perçoivent l'ADA (aide aux demandeur d'asile). Cette allocation est composée d'un montant forfaitaire journalier, dont le niveau varie en fonction du nombre de personnes composant le foyer. A Coutières, chacun de ces jeunes migrants, âgés de 18 à 24 ans, perçoit environ 200 euros.
La Croix Rouge, qui gère leur quotidien, leur demande 60 euros.
Ils attendent tous leur demande d'asile qui leur permettra de suivre des formations et, éventuellement de trouver du travail.
Ils suivent des cours de français, dispensés par des bénévoles, font de petits travaux de jardinage et complètent leurs dossiers.
Pour Nicolas Gamaches, maire de la commune, c'était un geste important :
Soit on considère, au regard des migrations, qu'on monte des murs, on ferme les portes, on se bloque au monde, soit on le prend comme une opportunité;
Du côté des habitants, les réactions sont unanimes :
On les rencontre à l'occasion des cours de français, on les voit faire du vélo, ils font partie de la commune.
Une bienveillance qui touche le groupe, qui est là le temps de la procédure, encadré par des travailleurs sociaux.
La procédure va prendre 6 mois à peu près. Il ont un lieu calme pour pouvoir se reposer et faire leurs papiers.
Si leur demande est acceptée, ce qui n'est pas très souvent le cas, ils pourront commencer une autre vie loin de chez eux et de leur famille. Contrairement à d'autres, ils tiennent, eux, à rester en France.
Le reportage à Coutières de Sophie Goux, Stéphane Bourin et Josiane Etienne