Dans les Deux-Sèvres, un agriculteur a fait le choix de la traction animale. Il propose même des formations avec des chevaux de trait. Notre équipe est partie à sa rencontre lors d'un exercice de débardage de rivière.
Emmanuel Davignon est un agriculteur des Deux-Sèvres. Il a fait le choix d'apprendre la traction animale et de former ceux qui le souhaitent à cette pratique. "Dans la formation, il y a trois points : le débardage, le maraîchage et les voitures d'attelage", détaille-t-il.
Cette semaine était orientée sur le débardage. Apprendre à parler au chevaux, à leur donner des ordres mais aussi assurer sa sécurité et celle de l'animal sont les principaux objectifs de la formation. "La sécurité est très importante car un accident est vite arrivé. On travaille avec du vivant donc il faut qu'on soit en sécurité mais que le cheval le soit aussi", souligne Cathy Philipponneau, stagiaire en formation.
Le principal avantage de la traction animale est son faible impact sur le milieu naturel. "Le fait de travailler avec un cheval nous permet de nous approcher le plus près possible de la berge et donc de ne pas les esquinter. Ce qui est important, c'est de préserver les berges et les pousses", précise Emmanuel Davignon.
A l'issue de sa formation, Florian veut monter un projet touristique avec des chevaux de trait : "Mon projet est de partir en roulotte cet été et de faire les marchés en Dordogne ou dans le Lot. Pour cela, il faut savoir bien maîtriser les animaux."
Longtemps subventionné par les collectivités locales, le débardage par chevaux de trait est aujourd'hui confidentiel. Une dizaine de personnes est encore formée ici chaque année.