A l'hôpital, des voix s'élèvent contre le principe de la facturation des chambres individuelles. Une méthode qui permet d'augmenter les recettes de l'établissement. A Niort, la CGT dénonce une "facturation abusive des patients" dans le secteur psychiatrique.
Grâce à la facturation des chambres particulières, l'hôpital de Niort a engrangé trois millions d'euros en 2016, une recette bienvenue en ces temps de disette budgétaire. "On facture une chambre seule quand il s'agit d'une demande de confort hôtelier du patient" justifie Elodie Couaillier, directrice adjointe du centre hospitalier de Niort.A l'intérieur de l'établissement niortais, cette politique de facturation est contestée par la CGT qui dénonce le fait qu'en psychiatrie, elle a été appliquée sans demander l'avis de certains patients. La direction de l'hôpital rétorque que cette situation n'est plus d'actualité."Cette recette nous permet partiellement de couvrir les surcoûts d'investissement immobilier que nous faisons" ajoute-t-elle.
Premier poste de dépenses pour les mutuelles
Les mutuelles de leur côté, s'inquiètent également de l'augmentation des facturations de chambres individuelles qui constituent leur premier poste de dépenses, juste devant la pharmacie."Facturer une chambre individuelle est devenu systématique mais on ne regarde pas le confort et la prestation que peut proposer la chambre" explique Michael Biteau, secrétaire général de la Mutualité Française.
"Au motif qu'il faut équilibrer les comptes, on va facturer la chambre particulière car on sait qu'elle va être remboursée dans certaines circonstances" contate-t-il.
Plus d'informations avec le reportage d'Hugo Lemonier, Antoine Morel et Bénédicte Biraud
Reportage d'hugo Lemonier, Antoine Morel et Bénédicte Biraud
Intervenants : Elodie Couaillier, Directrice adjointe du centre hospitalier de Niort ; Sarah Desmier, Représentante CGT et Michael Biteau, Secrétaire général de la Mutualité Française