Arnaud Montebourg était en visite à la Camif, hier jeudi à Niort. Le candidat à la primaire du Parti socialiste en vue de l'élection présidentiele en 2017, a relancé sa bataille pour le "made in France" en proposant des mesures pour une cause qu'il souhaite "nationale et transpartisane".
En déplacement sur le site de l'entreprise spécialiste de la vente à distance de mobilier, qui était passée tout prêt de la disparition en 2008 2009, l'ex-ministre de l'Economie a fait plusieurs propositions pour favoriser le "made in France" : il a notamment suggéré que "80% de la commande publique soit pour les PME".Inutile de faire une loi, a déclaré l'ancien ministre, "il suffit de changer de pratiques, c'est une bataille culturelle dans nos têtes", a-t-il affirmé devant les salariés de la Camif, qui avait été reprise en 2009 par la société Matelsom. Il a également plaidé pour un investissement de "10% des assurances-vies" pour l'investissement vers les petites et moyennes entreprises (PME).
Enfin, Arnaud Montebourg a insisté sur un "étiquetage obligatoire" sur les produits afin que le consommateur puisse être informé de leur provenance. "Organiser la traçabilité du produit, c'est la nouvelle bataille européenne", a-t-il insisté.
En 2015, la Camif a réalisé un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros, en hausse de 15%. Environ 60% de l'offre est "made in France", soit 71% du chiffre d'affaires. La Camif a donc reussi à renaitre de ses cendres en changeant de modèle economique... en misant tout sur internet et une fabrication française.
Plusieurs sous-traitants travaillent pour elle. C'est le cas d'une entreprise de menuiserie installée à Pamproux dans les Deux-Sevres. Ce partenaire historique construit des chambres à coucher pour la société niortaise.