Le 27 mars 1944, 23 prisonniers étaient fusillés par les Allemands à Sainte-Marie-de-Chignac, en Dordogne, en représailles à l'attaque d'un fourgon par la Résistance. Cinq de ces victimes, jusqu'alors "inconnues", viennent de retrouver un nom, grâce à la détermination d'un archiviste retraité.
S. Wolfgang, M. Sikove, G. Joachim, H. Dunayer, et J. Trojanowski. Voici les cinq noms qui ont été inscrits sur la stèle des rivières basses, rejoignant ceux des 18 autres personnes exécutées le même jour, le 27 mars 1944, par la division Brehmer.
Déplacements et vie clandestine
La plupart d'entre-eux étaient juifs, tous sortis du quartier allemand de la prison de Limoges.
Un déplacement qui a rendu leur identification plus difficile encore. "Ils venaient tous de Limoges, et avaient été pris dans d'autres lieux, à Brive, dans le Limousin ou dans le Périgord. En plus, c'était des résistants, donc plutôt des gens qui menaient une vie clandestine" détaille Bernard Reviriego.
Collecter les informations pour retracer des vies
Pour retrouver l'identité des fusillés, l'ancien attaché de conservation aux archives départementales de la Dordogne a croisé les sources et les témoignages.
Il a pu ainsi reconstruire le parcours de Simon Wolfgang, l'un des inconnus. "On sait qu'il s'est engagé volontaire dans la Légion étrangère, on a le papier qui dit qu'il a été recruté à Epinal. Ce sont des petites choses qu'on met bout à bout, et qui peuvent construire un itinéraire".
Chaque année, des centaines de familles en quête de leurs ancêtre à travers le monde sollicitent Bernard Reviriego.