Bergerac : le conducteur soupçonné d'avoir foncé sur la police mis en examen et placé en détention provisoire

Le jeune homme de 24 ans qui forcé un contrôle de police et qui est soupçonné d'avoir foncé vers les forces de l'ordre a été mis en examen par le parquet de Périgueux. Il a été placé en détention provisoire. 
 

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Le conducteur qui a forcé un contrôle de police dimanche 14 juin à Bergerac a été présenté à un juge d'instruction mercredi 17 juin. Âgé de 24 ans, le jeune homme, prénommé Bilel, a été mis en examen par le parquet de Périgueux pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique, refus d'obtempérer et conduite sans permis. Il a été placé en détention provisoire.

Il est soupçonné d'avoir foncé sur les forces de l'ordre lorsque ces derniers ont tenté de l'interpeller. Au moment des faits, Bilel était accompagné d'un ami, Sofiane, âgé de 21 ans. Pour l'heure, aucun élément n'a été retenu contre ce dernier. 

Bilel, le conducteur, est déjà bien connu de la justice. Il cumule 14 condamnations et a déjà fait de la prison. Son permis de conduire lui a été retiré suite à un délit routier en 2018. 

 

Que s'est-il passé ?

Dimanche 14 juin, en début de soirée, le quartier de Naillac, au sud de Bergerac a été le théâtre d’une course-poursuite. Une Audi, qui avait refusé de se plier à un contrôle routier, a été prise en chasse par la police. De source policière, les forces de l'ordre ont voulu contrôler cette voiture qui était dans un mauvais état apparent. 

La voiture s'est d'abord arrêtée puis est repartie brusquement. Après cette première fuite, le véhicule a fait mine de s’arrêter, puis aurait brusquement redémarré alors qu’un policier avait mis pied à terre. C’est à ce moment que l’agent, se sentant menacé, a fait usage de son arme en tirant en direction de la voiture. Son tir aurait touché le véhicule par le côté. La voiture a été abandonnée quelques mètres plus loin, rue du Bois-Sacré, dans la cité du Taillis.

Blessés, les deux jeunes hommes ont d'abord fui avant d'être conduits à l'hôpital. Le conducteur a été blessé à la jambe, le passager à un bras. Ils sont sortis de l'hôpital lundi 15 juin, dans l'après-midi.

 

Deux enquêtes ouvertes

La procureure de la République Odile de Fritsch a immédiatement ouvert deux enquêtes en flagrance. La première, confiée à la police judiciaire de Périgueux, vise le conducteur de 24 ans pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique et refus d'obtempérer aggravé. Il a depuis, été mis en examen et placé en détention provisoire. 

La seconde enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et concerne le policier ayant fait usage de son arme, pour violence volontaire avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique.

 

Une version contestée par la famille du conducteur

Karima, la mère de Sofiane, le conducteur du véhicule, conteste la version des faits délivrée par la police. "Mon fils s'est mis sur le côté de la route lorsque les policiers lui ont demandé de s'arrêter. La fenêtre de la voiture était ouverte, le policier a alors glissé son bras et a tiré à bout portant"

Quelques minutes après le coup de feu, Sofiane a appelé sa mère. "Vite, vite, le policier a fait une bavure, j'ai une balle" aurait déclaré le jeune homme au téléphone. Karima a immédiatement rejoint son fils ; "je ne sais pas comment j'ai fait, mais j'ai eu la présence d'esprit de prendre un peignoir pour faire des garrots. Je leur ai fait un garrot chacun... je n'ai jamais vécu ça" indique-t-elle. "C'est moi qui a appelé les pompiers, pas la police" précise-t-elle. 

La scène à laquelle elle a assisté l'a pronfondément choquée. D'après elle, la version des forces de l'ordre "ne tient pas la route". Sur place, elle aurait constaté qu'il n'y avait "aucun impact de balle sur la carosserie"

Karima ne souhaite pas en rester là. Elle compte porter plainte contre le policier qui a tiré sur son fils. Ce dernier, connu des services de police, notamment pour des cambriolages, est dépeint par sa mère comme "pas méchant, il n'a jamais insulté de policiers". Affaire à suivre donc. 

 

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