Rencontre avec celle qui est directrice du festival international des arts, du mime et du geste de Périgueux depuis 15 ans. Son défi en 2013 : trouver "une nouvelle direction, une nouvelle énergie" pour aborder les dix prochaines années.
Elle a conçu une programmation 2013 "singulière, forte et originale" . Le public pourra découvrir 4 spectacles étrangers jamais présentés en France : Lebensraum de Jakop Ahlbom, Harlekin de Derevo, Touch! de Sun-A Lee, Léo de Tobias Wegner. Mimos 2013 encourage aussi la création avec There is No alternative de Troisième Génération et ConSéquences des Paraconteurs.
Pourtant, Chantal Achilli doit se débrouiller avec un budget constant : 425 000 euros. Alors "il faut faire preuve d'imagination et d'ingéniosité " pour offrir des spectacles dont elle peut garantir la qualité artistique. Elle en a retenu 20 mais elle en a vu 200. Elle en a exclu certains, trop chers pour son budget. Ensuite, elle a négocié avec les artistes, trouvé des solutions d'hébergement moins onéreuses.
Son exigence ? construire une programmation qui rende compte de la diversité des arts du mime et du geste entre la danse,cirque et théâtre. Pas de "pantomime ou de Commedia Dell'Arte" à Périgueux. Le "geste reproduit" est banni. Mimos met en scène "la dramaturgie imposée par le corps".
Son coup de coeur ? Lebensraum, sans hésiter, parce qu'il incarne l'esprit de Mimos. Dans cet hommage au cinéma muet bourré d'humour, Chantal Achilli a été touchée par la justesse de jeu des comédiens, la scénographie portée par des musiciens. Un cocktail parfait pour un bon spectacle.