Le cimetière du quartier Saint-Georges à Périgueux abrite un tombeau qui intrigue le visiteur. Coiffée d’un aigle, la tombe abrite les restes de l’un des pionniers de l’aviation militaire, Fernand Briault. Retour sur le parcours de ce dernier, bref mais néanmoins incroyable.
Le lieutenant Fernand Briault et son mécanicien trouvent la mort dans un tragique accident de leur appareil, en Champagne, le 26 novembre 1913. Ils décollent de Saint-Cyr et se dirigent en direction du camp de Mailly, mais les conditions météorologiques sont désastreuses. Le brouillard rend difficile la visibilité, et l’avion s’écrase. Fernand Briault est dans un premier temps inhumé à Chelles, en Seine-et-Marne. La commune souhaite alors lui rendre hommage, et lance une souscription publique afin d’ériger un monument funéraire digne de sa mémoire.
En 1924, sa veuve, qui vient de se remarier, retourne dans son Périgord natal. A cette occasion, elle refuse d’abandonner la sépulture de son mari décédé. Elle emmène donc la tombe avec elle.
Elle meurt en 1948 et repose à ses côtés. En 1970, son second mari meurt à son tour. Depuis, la famille Briault et ses apparentés ne se sont jamais manifestés. La sépulture est donc laissée en état d’abandon. La municipalité périgourdine est actuellement en train de rechercher d’éventuels descendants. Si personne ne se présente d’ici quatre ans, la concession deviendra propriété de la ville de Périgueux, qui se chargera de son entretien. A quelques allées de la sépulture Briault se trouve la tombe d’une femme non identifiée. On peut y déchiffrer des noms de villes italiennes. L’énigme n’a toujours pas été résolue.
Le cimetière du quartier Saint-Georges n’a donc pas fini d’intéresser les nombreux passionnés d’Histoire.
Voyez le reportage de Sébastien Bouwy et Jean-Michel Litivine :