Le village de Sorges-et-Ligueux-en-Périgord (Dordogne) accueille samedi le 35e championnat de France de chiens truffiers, une compétition ouverte aux canidés de toutes races dont un jury déterminera la rapidité, mais aussi le style pour trouver ce champignon enfoui.
L'épreuve se déroule dans le parc de loisirs de cette commune de quelque 1.500 habitants, située juste au nord de Périgueux. Elle est issue de la réunion en 2016 du village de Ligueux avec celui de Sorges, autoproclamé "capitale de la truffe", avec son écomusée de la truffe, son sentier des truffières, son centre de documentation de la truffe, son association des amis de la maison de la truffe...
Six truffes enterrées
"Nous avons une sélection limitée à 25 chiens LOF", autrement dit des chiens à pédigrée figurant dans le Livre des Origines Français, explique Jean-Louis Brassat Lapeyrière, président de l'Association canine de la Dordogne, qui organise la compétition. Les chiens sans pédigrée ne sont pas totalement exclus, mais sont placés dans une "catégorie à part".
Pour chaque chien, "un carré de 5m sur 5m sera délimité, au sein duquel six truffes seront positionnées, enterrées de 7 à 10 cm de profondeur", détaille M. Brassat Lapeyrière.
Allure générale et vitesse
Chaque chien est chronométré de la première à la sixième truffe, mais un jury observe aussi l'animal pour lui donner "une note d'allure générale".
"Il s'agit de juger sa façon de chercher, son ardeur au travail, et de vérifier que ce n'est pas le maître qui cherche un peu trop à sa place", précise-t-il.
A condition d'avoir leurs papiers en règle, "tous les chiens ont leur chance", affirme l'organisateur du concours qui aligne au départ des races telles que berger allemand, belge ou australien, Jack Russel terrier, Braque de Weimar, voire un Lagotto Romagnolo d'Italie aussi appelé chien d'eau romagnol.
Un grand sac de croquettes pour le vainqueur !
Le gagnant recevra "une coupe, un grand sac de croquettes et le prestige", dit-il. Le maître pourra en revanche se targuer d'avoir un "meilleur ami de l'homme" qui rapporte, car ces "diamants noirs", prisés des gastronomes et restaurateurs, s'échangeaient cet automne jusqu'à 6/700 euros le kilo pour les truffes de première catégorie.