350 000 paires de chaussures sortent chaque année des ateliers de Nantheuil. Du chaussant pour pieds large et sensibles, mais aussi pour diabétiques, ou personnes en radiothérapie. Qu'elles soient de haut confort ou à visée médicale, les chaussures Podowell se vendent dans le monde entier.
C'est un marché de niche, mais porteur. Cela fait près de 90 ans que Fargeot fabrique des chaussons et chaussures en Périgord Vert.
Devenue Fargeot - Podowell, la société a été reprise il y a 3 ans par deux cousins : Charles et Alexandre Bataille. Dans un territoire plutôt connu pour ses paisibles charentaises, les cousins chausseurs se démarquent par leur sens offensif de l'innovation qui vient de leur valoir le Prix de l'Économie Néo Aquitains.
Pour marcher hors de leur zone de confort en charentaise, les cousins marchent sur deux jambes : la haute technologie, et la clientèle exigeante.
Ainsi même leur charentaise Chausse Mouton a réussi à renouveler le genre, avec des gammes "Top Moumoute" à la laine de mouton thermorégulante, "graphiques" au design décalé et couleurs vives ou à semelle injectée qui permettent de garder ses chaussons pour faire un tour dehors.
L'autre bonne idée, ce sont les chaussures techniques. Les produits Podowell sont destinés aux pieds sensibles, voire ultra-sensibles. De l'obésité aux œdèmes, du durillon aux ongles incarnés les Bataille essaient d'envisager tous les besoins et d'y répondre, le plus souvent par des innovations technologiques.
Ainsi la chaussette imprégnée de gel apaisant pour les patients en chimiothérapie, la chaussure sans couture intérieure pour diabétiques qui n'ont plus de sensations sur le pied, et pourraient ainsi se blesser sans même s'en apercevoir, ou encore les chaussures ultra-larges, réglables, aux semelles amovibles.
Tout un secteur en marche, encore très prometteur pour les années à venir. De quoi talonner de près les géants du secteur.
