Du jamais vu depuis l'après-guerre
Juillet 2020 est, à ce jour, le mois de juillet le plus sec depuis 1950. Une situation que l'on n'a pas connu depuis 70 ans, mais qui malheureusement semble devenir la norme. Dans son bulletin publié ce lundi, Météo France indique que les cumuls s'établissent entre 3 et 20 mm sur le département. Une goutte d'eau sur une terre assoiffée.
Par endroit, des arbres vieux de plusieurs dizaines d'années comme ce bouleau n'ont pas supporté la sécheresse
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© France 3 Périgords - Pascal Faiseaux
- 95% de pluie
Le déficit va de 70% à Monpazier dans le sud-est du département (une exception due à un orage localisé en début de mois) à 95 % sur une large partie du reste du territoire, notamment à Bergerac.Soleil et canicule
Pas de quoi entretenir l'humidité pourtant abondante du mois de juin. Du coup les sols et les cours d'eau s'assèchent, et ce d'autant plus que la chaleur augmente parallèlement. Un à deux degrés au-dessus des moyennes en fin de mois dernier. Un ensoleillement maximal le mois dernier (+20% par rapport à 2019) et les épisodes caniculaires qui font grimper le thermomètre vers les 40° renforcent encore plus l'évaporation naturelle, contribuant à assécher les sols en profondeur.
Pour l'agriculture, certains agriculteurs ont la chance d'avoir une réserve d'eau parfois alimentée par des sources
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© France 3 Périgords - Philippe Niccolaï
Les restrictions s'accentuent
La Préfecture de Dordogne vient de prononcer l'étiage (plus bas niveau annuel) sur les cours d'eau secondaires du département et s'alarme du débit rapide des axes principaux. Si la situation reste acceptable sur l’Isle et de la Dordogne, le niveau de la Dronne et de la Vézère inquiètent.
la sécheresse cause un manque de fourrage que les éleveurs compensent avec leur réserve de foin normalement destiné à la saison hivernale
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© France 3 Périgords - Philippe Niccolaï
Du niveau d'alerte à la situation de crise
Les restrictions d'usage sur 24 cours d’eau vont donc être étendues sur 6 bassins supplémentaires et 3 cours d’eau, la Belle et de la Sauvanie passent en crise. À partir de vendredi, le niveau d'alerte est atteint et il sera interdit de prélever :2 jours par semaine (niveau d'alerte) sur l'axe Dronne aval, Auvézère et affluents, Blâme, Loue, Axe Vézère et Chironde-Coly
3 jours 1/2 (alerte renforcée ) sur la Tardoire, Bandiat, Dronne amont, Vern, Beauronne des Lèches, Beauronne de Saint-Vincent, Beauronne de Chancelade, Manoire, Cern, Beune, Enéa, Germaine/Lizabel, Caudeau, Louyre, Couze/Couzeau, Gardonnette, Lidoire, Conne, Bournègue et Dropt amont
Interdiction totale de prélèvement pour tout usage non prioritaire (situation de crise) sur la Belle, Sauvanie, Boulou, Céou aval, Céou amont, Tournefeuille, Estrop, Melve, Seignal
Des mesures qui dureront au moins jusqu'au prochain comité de gestion de l'eau, le 18 août, sauf si la situation évolue de manière notable
Plus de détails sur http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr
Les mesures de restriction d'eau s'accentuent dans le département
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© France 3 Périgords - Philippe Niccolaï