Dans leur ouvrage "Sublime Périgord", Hélène Lafaye-Fouhéty et Philippe Grandcoing remontent aux origines du tourisme en Dordogne. Un livre passionnant et très richement documenté.
Si aujourd'hui la rivière Dordogne prend des allures d'autoroute à canoës quand vient l'été, si les rues de Sarlat sont bondées et les marchés de producteurs pris d'assaut, il n'en a pas toujours été ainsi. Dans leur remarquable ouvrage, Hélene Lafaye-Fouhéty et Philippe Grandcoing remontent au temps d'un Périgord oublié où même les habitants ignorent les richesses qui les entourent.
Les premiers guides touristiques parlent d'un territoire sauvage. La Dordogne à l'écart de la révolution industrielle verra ses atouts préservés. la révélation se fera au tout début du siècle dernier. La bascule coïncide avec la venue de Raymond Poincaré en 1913 dans le cadre d'un voyage touristique. Le président ne tarira pas d'éloge sur les merveilles du département. Le paysage naguère décrit comme hostile ou sauvage devient subitement doux au regard. "Il faut dire qu'à l'inverse de la Bretagne ou de la Provence, nous n'avons pas eu le rayonnement d'une école de peinture pour vendre l'image de ce territoire" indique la géographe Hélène Lafaye-Fouhéty. Il y a aussi l'essor du chemin de fer et du Paris-Orléans qui désenclave le territoire.
La découverte des premiers vestiges préhistoriques donne le point de départ d'un tourisme international et place les Eyzies et la Vallée de la Vézère sous le feu des projecteurs. Après la seconde guerre mondiale, le département peut compter sur Lascaux pour asseoir sa promotion. Les années soixante voient les colonies de vacances s'installer et le développement de l'activité kayak. La mise en tourisme a eu lieu....
Retrouvez l'interview d'Hélene Lafaye-Fouhéty
"Sublime Périgord"- Editions les Ardents Editeurs