Menuiseries Grégoire : les 240 employés de Dordogne manifestent, alors que le sort de l'usine est de plus en plus sombre

Comme un baroud d'honneur pour les employés de la menuiserie de Saint-Martial d'Artenset. Le sort de leur entreprise doit être tranché dans 3 semaines. Aucun repreneur ne s'est présenté. Ils manifestaient aujourd'hui devant le tribunal de commerce de Périgueux

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Le ton est acide, à la hauteur de la rancune que les employés ressentent envers ce, et surtout ceux qui les ont conduit à ce cul-de-sac. "Mauvaise gestion de l'entreprise, et des hommes qui n'étaient pas à leur place", lâche Yves Dangelaud, délégué CFDT des nouvelles menuiseries Grégoire. Il faut dire que les 247 employés ont vu, impuissants, s'écrouler leur entreprise qui faisait la fierté de l'économie locale dans le bassin d'activité de Montpon-Menestérol. Ils manifestaient ce mardi devant le tribunal de commerce de Périgueux où se déroulait une nouvelle audience.

Funeste dépôt de bilan

Le 1er mars, le dépôt de bilan a sonné comme l'avant-dernier acte d'une tragédie annoncée. À trois semaines de la décision finale, aucun repreneur ne s'est présenté et privé de capitaine, l'entreprise dérive lentement vers la liquidation judiciaire.

Aides sans résultat

La reprise par le fonds d'investissement Prudentia Capital en 2018 aura été un flop. Tout comme les arrangements pour tenter de perfuser l'entreprise sous forme d'aides à la modernisation, d'avances, de report de dettes fiscales, de prêts garantis de la part de la Région et de l'État. En tout plus de 13 millions d'€uros d'aides et de report de dettes divers, qui n'ont pas suffit à stopper la chute.

Contexte défavorable

Pourtant, affirment les syndicats, les carnets de commande sont plein. Mais en difficulté de trésorerie, l'entreprise n'achète plus de matière première pour faire tourner les machines. La faute à l'explosion du prix des matières premières, lié à la crise sanitaire et au contexte géopolitique, à des devis signés avant l'augmentation de ces matières premières, et à la frilosité des banques, peu intéressées à regonfler la trésorerie d'une entreprise en difficulté, vu le contexte général.

Mobilisation de la dernière chance

Ne voulant pas croire à la disparition de l'entreprise, une quarantaine d'élus de gauche et du centre ont lancé un appel commun pour demander à prolonger la période d'examen, et laisser l'opportunité à un éventuel repreneur de se manifester. Il faut dire que les incertitudes nationales et internationales du calendrier ne sont pas de nature à rassurer les repreneurs. Ni les employés.

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