À seulement 14 ans, Timéa Gallien est un prodige du tennis : 20ᵉ au classement national dans sa catégorie, 2 700ᵉ mondiale, un niveau inespéré pour cette adolescente qui a été immobilisée pendant de longs mois après avoir été victime d'un grave accident.
Elle ne compte plus les heures passées à fouler la terre de son club d’entrainement, le Cap Tennis Padel de Périgueux. Sous le regard et suivant les conseils de son entraineur Eric Darqué, Timéa, 14 ans, tape des centaines de balles d’un geste fort et précis. "Le degré d’exigence avec une élève comme elle est très élevé, explique-t-il. Son rêve est de devenir professionnelle. Il faut tout tirer vers le plus haut niveau".

Un grave accident de cheval
Le niveau de la jeune sportive est d’autant plus impressionnant qu’elle a été victime d’un grave accident d’équitation à l’âge de 8 ans. Double fracture du fémur, broche et visse dans la jambe et plâtre pendant 45 jours. " Timéa est restée immobilisée pendant sept mois, en fauteuil roulant, détaille son père Christophe Gallien. Ca a été compliqué pour elle, car c’est une boule d’énergie".
Aujourd’hui, la jeune joueuse de tennis n’a plus aucune séquelle " seulement une cicatrice qu’elle pourrait enlever, mais qu’elle garde comme une marque de fabrique, poursuit-il. C’est en elle pour toujours".
"J’ai commencé à jouer avec une plaque dans la jambe, explique Timéa, je n’aurai jamais pu imaginer rattraper les filles de ma génération et pratiquer le tennis à si haut niveau". Elle a pu retrouver toutes ses facultés et après seulement quatre ans d’entrainement, son niveau est inespéré.
Pour moi, c'est une vengeance. J'ai envie de me battre pour ce sport, c'est une fierté.
Timéa, 14 ansJeune espoir du tennis français
"Je suis tellement fier de ce qu’elle arrive à faire après ce qu’elle a vécu. C’est un exemple pour toutes les petites filles et les petits garçons qui ont des blessures", abonde son père.
À 14 ans, une vie d’athlète de haut niveau
Le tennis est devenu central dans la vie de la jeune fille de 14 ans. "Toute ma famille faisait du tennis, ça m’a donné envie d’en faire", résume l'adolescente. Le directeur sportif de son club, Pascal Vierge, la suit depuis le début de ses entrainements et l’a vue progresser : " Elle a tout de suite fait de la compétition, des matchs et des championnats, raconte-t-il avec fierté, elle a eu des résultats très vite !"
On n’en revient pas, on se dit que c’est fabuleux !
Pascal ViergeDirecteur sportif du Cap Tennis Padel de Périgueux
Avec ses 22 heures d’entrainement hebdomadaires, Timéa a deux préparateurs physiques et un coach mental. " Elle est entrée au Centre d’entrainement à haut niveau. Elle est suivie de la nutrition au mental en passant par le sport, sur tous les domaines", détaille Eric Darqué, entraineur de Timéa
Un quotidien assez éloigné de celui de la majorité des autres jeunes filles de son âge. "Parfois c’est compliqué, reconnaît sobrement Timéa. Il faut savoir gérer ses émotions". La jeune fille est l’une des rares joueuses de son club à continuer à suivre des cours au collège. Heureusement, ses parents et son équipe sont toujours derrière elle. "Je suis très bien entourée, ça fait plaisir".
Un rêve, devenir 1ʳᵉ joueuse mondiale
Timéa enchaine les tournois nationaux et internationaux aux quatre coins du monde. Elle revient tout juste de l’île de La Réunion et s’apprête à partir à Malte au mois de mars. Son objectif est clair "J’aimerais aller sur le circuit professionnel, faire des grands chelems, s’enthousiasme-t-elle. Mon objectif est de devenir joueuse professionnelle numéro 1 mondial ". Rien ne semble l’arrêter : " ça me semble possible, je me sens bien et je suis dans une saison où je progresse pas mal ".
J’aime le combat, il faut se battre pour gagner les points et ça me plaît beaucoup.
TiméaJeune espoir du tennis français
L’avenir est donc prometteur pour la jeune joueuse. Sa blessure, qui a révélé son tempérament et sa motivation, est devenu une force. Timéa est aujourd’hui l’une des meilleures joueuses françaises de tennis dans sa catégorie, avec l’espoir d’atteindre les plus hauts niveaux de la compétition. " Plus ça va aller, plus ça va être dur" confie son père qui reste pourtant confiant : "elle en est capable ".