Les services de l'État viennent de détecter un cas d'Influenza Aviaire Hautement Pathogène dans le parc animalier du Bournat. Dans le secteur du Bugue, cinq communes ont été placées en zone de protection, dix autres en zone de surveillance.

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C'est une nouvelle inquiétante pour le Périgord, gros producteur de palmipèdes gras. Ce mardi 21 janvier, un foyer d'Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été confirmé dans le parc animalier du Bournat, sur le secteur du Bugue.

Les oies du parc du Bournat victimes de la grippe aviaire vont devoir être abattues © Nicolas Peuch

Un parc de loisir

Le parc avait été fermé au public à la fin de la saison, en septembre 2024, ce qui limite de fait les risques de propagation dus à la circulation des personnes. Après analyse sur des oies mortes avérant la présence du virus, les services de l'État ont aussitôt déployé les mesures sanitaires prévues dans ce cas. Le parc a été vidé de ses animaux, les volatiles devront être abattus dans la semaine avant que le site soit "désinfecté par une société spécialisée selon les modalités réglementaires et sous la supervision de la DDESTPP de la Dordogne" précise la préfecture.

Le virus a été détecté dans le parc du Bournat, heureusement fermé cette saison © Nicolas Peuch

Arrêté d'urgence

Marie Aubert, préfète de la Dordogne, a immédiatement pris un arrêté afin de prévenir la diffusion éventuelle du virus à la faune sauvage et de limiter sa diffusion au reste de la filière avicole. Le risque reste élevé malgré le dispositif vaccinal déployé dans les élevages depuis octobre 2023. Un dispositif auquel n'avaient pas accès les 80 volatiles du parc de loisirs.

L'arrêté définit les cinq communes placées en zone de protection dans un rayon de trois kilomètres autour de l'épicentre, soit  Audrix, Campagne, Saint Chamassy, Limeuil et Le Bugue.

Les zones de protection et de surveillance définies par Marie Aubert, préfète de la Dordogne © Préfecture de la Dordogne

Dix autres communes, dans un rayon de dix kilomètres, ont été placées en zone de surveillance. Il s'agit de Coux-et-Bigaroque, Fleurac, le Buisson de Cadouin, Les Eyzies, Mauzens et Miremont, Meyrals, Paunat, Saint-Avit de Vialard, Trémolat et une partie de Val-de Louyre et Caudeau.

Volatiles des professionnels comme des particuliers

Tous les lieux détenant volailles et oiseaux captifs dans ce secteur doivent suivre un protocole rigoureux interdisant strictement, sauf dérogation expresse de la préfecture, tout déplacement ou introduction de nouveaux oiseaux. Le dispositif concerne évidemment les éleveurs professionnels, mais aussi les particuliers détenteurs d'oiseaux de basse-cour ou d'ornement.

80 volatiles du parc, qui n'avaient pas eu droit à la vaccination réservée aux éleveurs, vont devoir être abattus © Nicolas Peuch

Dans son communiqué, la préfecture rappelle enfin que "la consommation de viande, de foie gras et d'œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de viande de volaille – ne présente aucun risque pour la santé humaine".

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