Pour la première fois de son histoire, le SAT Rugby va jouer une demi-finale de fédérale 1. Ce dimanche, à La Teste (Gironde) contre les Béarnais d’ Oloron-Sainte-Marie.
Ils sont comme sur un nuage. Sur le bord de la pelouse du terrain d’entrainement, Pierre Laurent et Frédéric Soppelsa, les deux co-présidents du club, savourent le moment.
Il y a 10 ans, quand ils ont repris le SAT, l’équipe était en première série. Ce n’est que sa deuxième saison en fédérale 1.
« On jouait le maintien, aujourd’hui, on est en demi-finale. On est très satisfait », résume sobrement Pierre Laurent en réprimant un début de sourire.
« C’est fantastique pour le club, c’est fantastique pour nous, c’est une expérience énorme, inédite », complète Frédéric Soppelsa.
Pour marquer le coup et fédérer les supporters, une chanson a été enregistrée, d’après un titre de Nadau, que l’équipe a pris l’habitude de chanter après ses victoires.
L’équipe est montée en puissance au fil de la saison. Une bonne ambiance régnait déjà dans le vestiaire depuis plusieurs années, mais avec les résultats, acquis parfois à l’arraché, une solidarité de combat s’est affirmée sur le terrain.
« Il y a eu le déclic lors de notre match à domicile contre Lavaur (qualifiée aussi en demi-finale), raconte Stéphane Labrousse, entraîneur. L’équipe a pris conscience de son potentiel, derrière on a enchainé avec une victoire à l’extérieur contre Lombez Samatan, puis la réception de Blagnac, et voilà c’était parti. On a compris alors qu’il se passait quelque chose. »
Avec un modeste budget de 600 000 euros, le club ne peut pas prétendre et ne vise pas une montée au niveau supérieur, la ProD2. On est ici à cheval entre deux mondes, le rugby professionnel, avec la présence de plusieurs joueurs étrangers, et le rugby de clocher, d’ailleurs ça tombe bien l’église est juste à côté.
Pour l’anecdote, en bonus, on vous glisse cette interview de François Beaugendre. A 36 ans, c’est le joueur le plus ancien de l’équipe. Il est plutôt bien en forme, mais il ne pourra pas être aligné dimanche devant Oloron. Il nous explique pourquoi.