Aujourd'hui l'autoroute A 20 relie Toulouse à Paris en quelques heures.
Mais juste à côté de l'autoroute, l'ancienne Route Nationale 20 existe encore.
Cet été nous avons fait un pas de côté pour retrouver ses charmes et ses paysages oubliés.
Cinquième et dernière étape dans le sud de la Corrèze.
Depuis toujours, les toits noirs de Donzenac ont été un signal visible de loin pour les voyageurs entre Paris et l’Espagne.
Ils doivent leur couleur profonde et étincelante aux célèbres ardoises de Travassac, extraites du sol et taillées à quelques kilomètres d’ici.
En descendant vers Brive, la Nationale 20 offre ensuite un décor devenu rare le long des routes : une somptueuse bordure de platanes qui avait l’avantage d’offrir une fraîcheur salutaire pendant les longues transhumances estivales des "Trente Glorieuses".
A Brive, la circulation se fait aujourd'hui’hui sans encombre, en flânant pour admirer les belles maisons de gré clair des boulevards du centre-ville.
Mais au siècle dernier, la Nationale 20 traversait l’agglomération avec son flot de véhicules.
A la sortie de la Cité Gaillarde, au pied des lacets de la Nationale, une halte en forme d’oasis s’offre depuis plusieurs siècles aux voyageurs : depuis qu’en 1226, Saint Antoine de Padoue choisit de s’arrêter ici pour méditer quelques temps dans la fraîcheur d’une grotte.
Plus au sud, l’autoroute évite désormais le petit village de Noailles.
Au bord de l’ancienne Nationale 20, ce village porte le nom d’une grande famille de l’histoire de France.
Changement d’ambiance, changement de végétation : une fois passé Noailles, la Nationale 20 quitte brutalement les paysages du Limousin et pénètre sur les causses calcaires du lot.
Soudain, les cigales donnent le La : le Sud, le vrai commence ici.
La Nationale 20 poursuit sa route vers Toulouse, les Pyrénées et finalement l'Espagne.