L'Unsa-Police a enjoint les policiers à se lancer dans un mouvement "service minimum - 100% prévention" dès ce mardi. De son côté, le syndicat Alliance demande aux policiers de "ne sortir que sur appel" demain mercredi.
La colère gronde, à nouveau, chez les policiers et le hashtag "giletsbleus" et girosbleus" commence à buzzer sur les réseaux sociaux.
Plusieurs syndicats appellent à se mobiliser :
L'Unsa-Police a enjoint les policiers à se lancer dans un "mouvement service minimum - 100% prévention" dès ce mardi. La troisième organisation représentative de la police nationale demande à être reçue par le président de la République et met en garde contre "d'autres actions".
"Les ronds points ne sont pas réservés qu'aux seuls gilets jaunes", a souligné le syndicat dans un communiqué.
"Fermons les commissariats" : c'est le mot d'ordre d'Alliance pour demain mercredi.
"Les policiers sont conviés à rester dans les services et à ne répondre qu'aux appels d'urgence", précise le communiqué. Le syndicat réclame un "retour sur investissement"et la mise en place d'un "plan Marshall" pour la police.
Il suggère aux députés de ne pas voter le projet de loi de finances 2019. Le budget consacré aux forces de l'ordre serait "insuffisant", selon Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance. Pour le syndicaliste, le projet de budget "doit prendre en considération un plan de modernisation tant sur le plan immobilier que sur le plan équipement" mais aussi "l'engagement sans faille des forces de sécurité, non seulement ces dernières semaines mais depuis plusieurs années".
Unité-SGP-FO a également lancé un appel à la mobilisation des policiers en plusieurs actes sur le modèle de la contestation des "gilets jaunes". Le syndicat a envoyé mardi un courrier au chef de l'Etat pour appeler à sa "reconnaissance au-delà des mots et gestes formulés à notre endroit mais demeurés insuffisants pour nos pairs". Une allusion aux nombreux gestes et messages de soutien adressés par l'exécutif aux forces de l'ordre depuis le début de la crise des "gilets jaunes"
et à l'occasion de l'attentat de Strasbourg.
Parmi les "avancées sociales" réclamées par le syndicat figurent le paiement du stock d'heures supplémentaires, un effort de l'Etat sur la prise en charge de certaines cotisations sociales, l'apport de 1.000 fonctionnaires chez les CRS ou encore une loi d'orientation et de programmation pour la police nationale.
Unité appelle à une prochaine réunion intersyndicale en milieu de semaine et demande des "réponses fortes" de la part du gouvernement avant le 11 janvier 2019. Sinon, il appellera à une mobilisation nationale le 26 janvier, a expliqué son secrétaire général, Yves Lefebvre.
Dès lundi, au lendemain de l'acte V des gilets jaunes, les syndicats policiers avaient brandi la menace d'un mouvement social au sein des forces de l'ordre. Ils réclamaient notamment "un retour sur investissement" après un mois de mobilisation des "gilets jaunes" et de gestion
la menace terroriste.